Quels sont les films à l’affiche? Ceux qu’on annonce?
Si vous voulez vous éclater au ciné ou planifier vos prochaines sorties en solo, en amoureux, entre amis ou en famille, voilà d’angoissantes questions existentielles qui doivent être résolues sans délai.
Pour vous aider, Cinevox propose désormais des articles mis à jours très régulièrement
Au menu de ce mini-mag: les films belges à l’affiche et en approche, le box-office des longs métrages déjà en salles et d’évènements croustillants.
Bienvenue dans un espace d’information qui n’existe nulle part ailleurs.
[Édition du 15 janvier 2015]
En ce début d’année, comme en fin d’année dernière les sorties belges ne sont pas légion. Et le box-office est dominé par les gros films anglo-saxons.
Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées, Unbroken, Horrible Bosses2, Paddington, Les Pingouins de Madagascar et Exodus mènent le bal.
Avec plus de 800.000 entrées à son actif, Le Hobbit fait d’ailleurs mieux que le volume 3 d’Hunger Games et devient rétrospectivement le big smash de 2014.
Un film belge se glisse dans ce groupe de tête : il s’agit de Bowling Balls qui avec près de 200.000 spectateurs au compteur est un franc succès en Flandre. On n’en dira hélas pas autant de Brabançonne qui finira sans doute autour des 80.000.
Vu les énormes espoirs placés dans cette entreprise dingue, c’est une déception. Pour un film flamand, bien sûr…
Pour Image par contre, la belle aventure continue. Le cap des 70.000 entrées est en vue et le film n’a pas cessé, en 10e semaine, à attirer les curieux. « Formidable », comme le chanterait Stromae qui a beaucoup aimé ce coup de poing au plexus du système. Surtout pour un film tourné avec des moyens aussi ténus, compensés par une énergie et un talent démoniaques
Coté Coprod, Astérix : le domaine des dieux a profité des vacances pour passer le cap des 120.000 de tickets écoulés. La French termine sa carrière autour des 45.000. Quant à La famille Bélier, elle se débrouille pas mal avec déjà plus de 140.000 fans au compteur.
En France, François Damiens explose carrément le box-office et totalise en un mois quasi 4 millions de spectateurs.
Comme pour tous les autres films, à l’affiche la dernière semaine a été très difficile pour le phénomène coproduit par Nexus Factory. Il y a des événements qui ne vous donnent pas spécialement envie de sortir de chez vous… La rançon de la gloire en a été une grande victime en Belgique. On appelle ça les impondérables.
Comme nous le disions c’est le calme plat donc, rayon sorties nationales. Il faudra en fait attendre le 28 janvier pour voir débarquer la première d’entre elles : Jacques a vu, premier long métrage de Xavier Diskeuve reprend l’univers de ses courts avec une famille d’acteurs à laquelle l’homme de média namurois est toujours resté fidèle; envers et contre tout.
Bruce et Lara s’installent à Chapon-Laroche, le village où Brice passait jadis ses vacances dans la ferme de ses cousins. Le couple de citadins a acheté fort cher une maison modeste et en piteux état. Mais l’intégration au village est d’autant moins aisée que leur seul point d’attache est désormais Jacques, garçon de ferme taciturne, qui sert de larbin à tout le village. Pour couronner le tout, le couple apprend qu’un énorme centre de vacances d’origine hollandaise devrait être édifié, avec l’assentiment bienveillant des autorités locales, à deux pas de leur jardin.
La sagesse voudrait qu’ils repartent, mais maintenant que la valeur déjà contestable de leur maison a chuté, c’est hors de question. Ils décident donc de se battre sur le terrain.
Comédie bon enfant présentée au FIFF en octobre dernier, Jacques a vu est assez atypique dans le paysage belge francophone. Avec Sauve-toi Wendy (qui sortira un peu plus tard), Il tentera de séduire le public d’Une Chanson pour ma mère (Magritte du 1er film 2014) ou Il était une fois une fois (joli succès au box-office belge), eux aussi diffusés à la sortie de l’hiver.
Bonne nouvelle, Jacques a vu gagne trois salles : l’UGC de Brouckère à Bruxelles, plus les Cinepointcom de Charleroi et Verviers !
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Même s’il est attendu au printemps seulement, Tous les chats sont gris sera le second évènement belge de ce début d’année 2015.
Le premier long métrage de la très prometteuse Savina Dellicour, a été choisi pour être le formidable cadeau du Cinevox Happening double couche, double plaisir organisé le 7 février à l’UGC de Brouckère.
Après la diffusion en direct et sur grand écran de la cinquième cérémonie des Magritte du cinéma belge, le public découvrira en Première Belge cette histoire très touchante d’une adolescente à la recherche de son père biologique.
Porté par un Bouli Lanners en état de grâce, une Anne Coesens contre nature en petite bourgeoise coincée et la jeune Bruxelloise Manon Capelle, révélation du film, Tous les chats sont gris évolue sur un registre de film indé anglo-saxon très alléchant: image léchée, éclairages subtils, interprétation à cœur ouvert, ambiance rock indé vitaminée. Un vrai plaisir.
On en parle en détail… DEMAIN ! Qu’on se le dise !
Si le premier trimestre est traditionnellement peu animé côté sorties belges dans les cinémas, il ya une bonne raison à cela. Elle tient en six lettres: C-A-N-N-E-S !
Une série de films présente un pedigree susceptible de les voir invités sur la Croisette. D’ici là, ils doivent faire profil bas. Pas question d’être montrés dans un festival, encore moins de sortir en salles. Les sélectionneurs cannois aiment l’exclusivité frissonnante et une belle avant-première le long de la Méditerranée ne se refuse pas… même si elle n’est pas systématiquement synonyme de succès en salles. Tout est affaire de timing et de communication.
Sauf surprise de dimension, les longs métrages belges qu’on a une chance de voir sur la Croisette devraient faire partie de cette short liste alléchante : Les Chevaliers Blancs de Joachim Lafosse, Bee Lucky de Philippe De Pierpont, Hors cadre de Guillaume Senez, Un homme à la mer de Géraldine Doignon, Préjudice d’Antoine Cuypers, Seule comme une baignoire de Rachel Lang, Le chant des hommes de Bénédicte Liénard et Marie Jimenez ou Je suis mort, mais j’ai des amis, des frères Malandrin, gardent, tous, un œil braqué sur la Méditerranée.
Oui, ces films pourraient très bien se retrouver dans l’une ou l’autre section de la 68e édition du plus fameux festival au monde. Tous n’y seront évidemment pas. Au pire, aucun d’entre eux ne sera repris. Mais le cinéma belge a l’habitude d’avoir un ou deux représentants au printemps en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Pas de raison pour que ça change. Haut les cœurs !
Pourquoi ne pas espérer voir Joachim Lafosse programmé en sélection officielle, par exemple?
Le sujet de son nouveau long est brûlant, le casting porteur et le talent du cinéaste pourraient valoir à ces Chevaliers des temps modernes un mini trip cannois en première classe.
Pour les autres propositions, les options sont plutôt la semaine de la critique, la quinzaine des réalisateurs; voire, qui sait, Un Certain Regard. Chaque chose en son temps…
L’ascension cannoise est un processus complexe, mais en général, y mettre un pied un jour, fût-ce à la Cinéfondation, semble la meilleure manière d’y parvenir au sommet plus tard…
Pour leur sortie dans les salles belges, on patientera jusqu’à l’été, peut-être jusqu’à l’automne après la rafale de festivals belges susceptibles de les accueillir. Le FIFF en tête. Avec un prix Cinevox à la clef?
Plutôt attendu du côté de Toronto ou Venise, Le tout Nouveau Testament de Jaco van Dormael devrait donc être prêt pour la rentrée 2015.
Jaco a coécrit le scénario de ce quatrième long métrage (en 25 ans !), avec l’écrivain Thomas Gunzig. Les deux compères s’attaquent à une histoire presque banale de revanche d’une fille envers son père. Une trame simple… si on excepte l’identité du protagoniste central: Dieu.
Oui, Dieu existe. D’ailleurs, il vit à Bruxelles. Dans son appartement un peu pourri qui surplombe la ville, il se comporte de façon odieuse avec sa fille, Ea. Avant de fuguer, la gamine (c’est elle, le personnage principal du film) pirate l’ordinateur de son divin paternel et met en ligne la date de la mort de tous les humains. De quoi provoquer un électrochoc général.
Dieu se lance alors à sa recherche à travers la cité et découvre l’horreur d’un monde qu’il a créé.
Produit par la société du réalisateur, Terra Incognita, avec Olivier Rausin et coproduit avec la France et le Luxembourg, Le Tout Nouveau Testament a été tourné en 2014 avec un casting détonnant: Benoit Poelvoorde, Yolande Moreau, Catherine Deneuve, François Damiens et une foule d’invités. Mais la révélation devrait être la jeune Pili Groyne déjà vue chez les frères Dardenne (elle était la fille de Marion Cotillard et Fabrizio Rongione dans Deux jours, une nuit) et Fabrice Du Welz (dans Alleluia, elle était la fille d’Helena Noguerra).
Elle est ici la fille de Dieu, un rôle qui devrait marquer les esprits.
Quoi qu’il arrive. Les toutes premières images sont à voir ICI
Le passionnant Jawad Rhalib a, lui, deux cordes à son arc.
Il a terminé au Maroc le tournage de l’Insoumise et garde sous le coude l’explosif 7 rue de la folie Vu à Namur et qui a remporté deux prix à Agadir : meilleure interprétation collégiale pour les quatre actrices et meilleur scénario. Pas mal pour un OVNI sans le sou.
Ce (tout) petit budget qui divise (et c’est tant mieux) nous a vraiment captivés.
Espérons qu’on pourra le voir dans quelques salles un de ces quatre… Quoique par les temps qui courent, c’est pas gagné.
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Au rayon des productions belges dont la distribution est déjà datée, notons encore La Tierra Roja de Diego Martinez Vignatti produit par Entre chien et loup avec en vedette Geert Van Rampelberg (De Behandeling, Tot Altijd, Image…) qui sortira le 18 mars, Melody de Bernard Bellefroid le 25, Black d’Adil El Arbi et Billal Fallah le 8 avril et Belgica de Felix van Groeningen programmé pour le 14 octobre 2015.
Une période toujours très chargée en événements bleu-blanc-belge avec ses festivals, ses Ensors et ses BNP Paribas Fortis Film Days…
Mais bien avant cela, au début du mois de février, tous ceux qui aiment le 7e art belge auront les yeux rivés sur le Mont des Arts, sur leur télévision ou sur le grand écran de l’UGC de Brouckère.
La 5e cérémonie des Magritte du cinéma se déroulera le 7 février.
Cette édition sera-t-elle celle du triomphe des frères Dardenne? Deux jours, une Nuit, retenu par les professionnels pour représenter la Belgique aux Oscars semble le favori logique d’une sélection qui ne manque pas de panache. On risque de beaucoup d’amuser.
On connaît depuis mercredi la liste des nominés pour ce deuxième tour. Vous pouvez la retrouver ICI
Le vote pour élire le Magritte du premier film bat aussi son plein sur le net a débuté. Ce lauréat, c’est vous qui le choisissez. Envie de vous exprimer? Vous pouvez le faire ICI.
Pour vous guider dans vos choix, un article sur le sujet est à lire ICI
Les Magritte c’est aussi un show. Charlie Dupont tiendra les commandes de cette folle manifestation. Lire ICI.
On a déjà hâte d’y être. Pas vous?
Ca tombe bien puisque, comme nous l’évoquions plus haut, Cinevox organise le 7 février une soirée très festive à l’UGC de Brouckère avec la retransmission en direct de la 5e cérémonie des Magritte ET la Première belge de Tous les chats sont gris, succulent premier long métrage de Savina Dellicour.
Tous les détails sont ICI.
On espère que ça va vous plaire.