Box-office et agenda des sorties : films belges [04/12]

Quels sont les films à l’affiche? Ceux qu’on annonce? 

Si vous voulez vous éclater au ciné ou planifier vos prochaines sorties en solo, en amoureux, entre amis ou en famille, voilà d’angoissantes questions existentielles qui doivent être résolues sans délai.

Pour vous aider, Cinevox propose désormais deux rendez-vous hebdomadaires, des articles revus et corrigés tous les sept jours.


Au menu de ce mini-mag: les films belges (chaque jeudi sur le site), mais aussi les coproductions et les films étrangers dans lesquels apparaissent des comédien(ne)s belges (en ligne chaque vendredi).
Le tout complété par le box-office des longs métrages déjà en salles et l’annonce des festivals et autres évènements à venir.

Bienvenue dans un espace d’informations qui n’existe nulle part ailleurs.

 

[Édition du 4 décembre 2014]

 

 

La neige a fait son apparition dans notre pays, l’univers semble ralentir autour de nous, mais la tempête Hunger Games n’est pas calmée pour autant.
Pour sa deuxième semaine d’exploitation la leçon de cinéma grand public de Francis Lawrence continue de dominer tous ses opposants, y compris Astérix : le domaine des Dieux sorti mercredi 26 novembre (25.000 entrées en 5 jours quand même…).
En France, pourtant, le long métrage d’animation 3D coproduit chez nous par Belvision et réalisé pour 1/5 en Belgique a carrément pris les commandes du box-office avec 870 767 tickets vendus contre 679 864 pour le blockbuster américain. Dingue !

Cette semaine, on sera très attentif au score de La French, coproduction franco-belge, en partie tournée dans nos régions. Ce grand film noir est sorti ce mercredi, boosté par des échos très favorables.
Face à Hunger Games, Interstellar et Asterix, ce sont toujours Image (photo) et Welp qui mènent la révolte bleu blanc belge avec une moyenne quotidienne de 1000 et 600 spectateurs en 4 et 5e semaine.

En tout, Image dépasse les 40.000 entrées [VOIR ICI] et Welp est déjà au-dessus des 70.000 [LIRE ICI].

Les deux films sont pourtant des exercices de style à budget limité. Dans le cas d’Image, on peut même parler de financement riquiqui (un peu plus de 100.000 euros).
Cela dit, ce sont deux réussites artistiques très maîtrisées et captivantes, on est d’accord.
Dans leur sillage, La course aux cadeaux continue son petit bonhomme de chemin sans faiblir et finira autour des 50.000 spectateurs [VOIR ICI] tandis que Le Grimoire d’Arkandias (une coprod minoritaire), également sortie pour les vacances de Toussaint, a déjà atteint ce cap et garde fièrement l’affiche. Ô joie ô bonheur : il y a plein d’acteurs belges dedans. [VOIR ICI] Je suis à toi et Wasteland ont perdu pas mal de séances dès leur deuxième semaine d’exploitation, mais restent visibles à Bruxelles, Liège, Mons ou Namur (uniquement pour le premier). Tokyo Fiancée et Allleluia ne sont plus à l’affiche que dans une configuration de séances très minimaliste.

 

De nombreux regards curieux convergent à présent vers la date du 10 décembre, à laquelle nous arrivera Brabançonne. Comme Waste Land, il s’agit d’un exemple parfait de collaboration entre les deux communautés linguistiques principales du pays pour un film d’autant plus alléchant qu’il est la première comédie musicale jamais tournée chez nous. Un challenge? Et pas qu’un peu…

 

On y suivra le combat acharné que se livrent deux harmonies. L’une est flamande, l’autre wallonne et toutes deux revendiquent un titre européen. Si l’harmonie est dans les cuivres, elle ne règne pas forcément entre les différents protagonistes. Le climat va encore s’envenimer quand le soliste wallon passe carrément à l’ennemi avec trompette et bagages.

Histoires d’amour, rancœurs, chansons populaires et… humour sont au programme de cette Brabançonne, orchestrée par Vincent Bal qui devrait être un énorme succès en Flandre, mais qu’on espère voir aussi décoller au sud du Pays.

 

Pour ce faire, les petits plats ont été mis dans les grands : des avant-premières à travers tout le pays, des ladies night en présence des acteurs, des interviews télé, une mobilisation générale de l’équipe… Tout le monde semble 100% motivé pour tenir le devant de la scène jusqu’à la sortie.

On a rarement, pour ne pas dire jamais, vu ça.

 

La stratégie sera-t-elle gagnante? Dans le Sud du pays la démonstration de force sera concentrée sur Mons ce jeudi soir tandis que vendredi 5, Cinevox vous recevra les bras ouverts pour un happening aussi tapageur qu’inédit puisque les éditions flamande et francophone, réunies pour la première fois, accueilleront le réalisateur et plusieurs comédiens au Kinepolis Bruxelles.
En français et in het Nederlands.
De nombreux invités seront là pour présenter le film… ou le découvrir avec vous.
Vous venez?

VOIR ICI

 

 

C’est également ce vendredi que débute au Botanique la 14e édition du festival du cinéma méditerranéen. Elle durera toute une semaine, jusqu’au 12 décembre et vous pouvez lire ICI la part d’ADN belge qui le compose.

 

 

 

La semaine prochaine sortira à Flagey, L’Éclat furtif de l’ombre d’Alain-Pascal Housiaux et Patrick Dechesne. Le film nous plonge dans deux époques et deux contrées: la Belgique aujourd’hui, l’Afrique quelques dizaines d’années plus tôt.

Dans un village côtier d’Éthiopie, Adisu, un jeune pêcheur est accablé par la violence de la guerre ambiante. Contraint de quitter son foyer pour survivre, il s’enfonce dans le désert. Dans une ville de Belgique, un taximan africain âgé et taciturne, intériorise sa condition de migrant. Deux mondes, deux personnes, mais un seul destin…

Film d’ambiance à la photographie très soignée (Frédéric Noirhomme), L’Éclat furtif de l’ombre est une parenthèse étrange et poétique qui joue des contrastes et sollicite la réflexion.

Voir ICI

 

 

Alors que Bowling Balls, sortira le 17 décembre, mais en Flandre uniquement, on sait maintenant avec certitude que Jacques a vu sera distribué le 28 janvier prochain.

Le premier long métrage de Xavier Diskeuve reprend l’univers de ses courts avec une famille d’acteurs à laquelle l’homme de média namurois est toujours resté fidèle; envers et contre tout.

 

Bruce et Lara s’installent à Chapon-Laroche, le village où Brice passait jadis ses vacances dans la ferme de ses cousins. Le couple de citadins a acheté fort cher une maison modeste et en piteux état. Mais l’intégration au village est d’autant moins aisée que leur seul point d’attache est désormais Jacques, garçon de ferme taciturne, qui sert de larbin à tout le village. Pour couronner le tout, le couple apprend qu’un énorme centre de vacances d’origine hollandaise devrait être édifié, avec l’assentiment bienveillant des autorités locales, à deux pas de leur jardin.

La sagesse voudrait qu’ils repartent, mais maintenant que la valeur déjà contestable de leur maison a chuté, c’est hors de question. Ils décident donc de se battre sur le terrain.

 

Comédie bon enfant présentée au FIFF en octobre dernier, Jacques a vu est assez atypique dans le paysage belge francophone. Avec Sauvez Wendy (qui va changer de titre et sortir sans doute un peu plus tard), Il tentera de séduire le public d’Une Chanson pour ma mère (Magritte du 1er film 2014) ou Il était une fois une fois (joli succès au box-office belge), eux aussi diffusés à la sortie de l’hiver.

 

La bande-annonce est à voir ICI.

 

 

 

L’Année prochaine, de Vania Leturcq, découvert au FIFF namurois lui aussi, devrait nous arriver au printemps, mais il fera l’objet d’une présentation événementielle le 30 décembre dans le cadre du Be Film festival. Et il y aura de nombreuses places à gagner sur Cinevox, promis.

Nous reviendrons prochainement sur le programme de cette désormais incontournable manifestation, véritable bilan de l’année écoulée et rampe de lancement idéale pour les Magritte 2015… et 2016, mais nous pouvons annoncer que le long métrage d’ouverture sera Melody de Bernard Bellefroid, doublement récompensé au FIFF namurois. Il sortira en salles le 18 mars.
LIRE ICI

 

 

Tous les chats sont gris, premier long métrage de la très prometteuse Savina Dellicour (sur la photo avec son producteur, au festival de Rome), arrivera sans doute aussi au printemps, mais il est possible que le film participe, avant cela, à un événement assez exceptionnel mis en place par Cinevox.

En fait, on peut déjà vous le dire, on aime beaucoup cette histoire tendre et émouvante et on a envie de la défendre un maximum. On espère pouvoir vous reparler sous peu de ce beau projet qui est en bonne voie… et qui risque de vous surprendre.
VOIR ICI

 

 

D’autres films, terminés, ou en passe de l’être, n’ont pas encore été montrés en festivals ou en avant-premières publiques. Une bonne raison à cela, elle tient en six lettres: Cannes !

 

Les Chevaliers Blancs de Joachim Lafosse, Bee Lucky de Philippe De Pierpont, Hors cadre de Guillaume Senez, Un homme à la mer de Géraldine Doignon, Préjudice d’Antoine Cuypers, Seule comme une baignoire de Rachel Lang, Le chant des hommes de Bénédicte Liénard et Marie Jimenez ou Je suis mort, mais j’ai des amis (photo), des frères Malandrin, gardent, tous, un œil braqué sur la Méditerranée.

Tous ces films pourraient en effet, s’ils sont réussis (on ne peut encore rien dire à ce stade, mais ils semblent tous avoir de vrais arguments), se retrouver dans une ou l’autre section de la 68e édition du plus fameux festival au monde.
Pourquoi ne pas espérer voir Joachim Lafosse programmé en sélection officielle, par exemple? Le sujet brûlant, le casting porteur et le talent du cinéaste pourraient valoir à ces Chevaliers des temps modernes un mini trip cannois en première classe.
Pour les autres propositions, les options sont plutôt la semaine de la critique, la quinzaine des réalisateurs; voire, qui sait, Un Certain Regard. Chaque chose en son temps…

L’ascension cannoise est un long processus, mais en général, y mettre un pied un jour, fût-ce à la Cinéfondation, semble la meilleure manière d’y parvenir au sommet plus tard…

 

Pour leur sortie dans les salles belges, on patientera donc jusqu’à l’été, peut-être jusqu’à l’automne après la rafale de festivals belges susceptibles de les accueillir. Le FIFF en tête. Avec un prix Cinevox à la clef?
Le tout Nouveau Testament de Jaco van Dormael sera, lui, plutôt prêt pour la rentrée 2015. Objectif Venise. Ou Toronto?  Quoi qu’il arrive. Les toutes premières images sont à voir ICI

 

 

Le passionnant Jawad Rhalib a, lui, deux cordes à son arc.

Il a terminé au Maroc le tournage de l’Insoumise et garde sous le coude l’explosif 7 rue de la folie (photo) qui vient de remporter deux prix à Agadir : meilleure interprétation collégiale pour les quatre actrices et meilleur scénario. Ce (tout) petit budget nous a vraiment captivés lors de son passage au FIFF. Espérons qu’on pourra le voir en salles un de ces quatre…

 

LIRE ICI

 

 

Au rayon des productions belges dont la sortie est déjà datée, notons encore La Tierra Roja de Diego Martinez Vignatti produit par Entre chien et loup avec en vedette Geert Van Rampelberg (De Behandeling, Tot Altijd, Image…) qui sortira le 18 mars.

 

 

Black d’Adil El Arbi et Billal Fallah (les deux réalisateurs d’Image) le 8 avril et Belgica, le nouvel opus du réalisateur de The Broken Circle Breakdown est programmé le 14 octobre 2015. [VOIR ICI] Une période toujours très chargée en événements bleu-blanc-belge avec ses festivals, ses Ensors et ses BNP Paribas Fortis Film Days…

On est par contre sans nouvelle de Mirage d’amour avec Fanfare qu’Hubert Toint a tourné au Chili avec Marie Gillain (photo).

 

 

Mais bien avant cela, au début du mois de février, tous ceux qui aiment le cinéma belge auront les yeux rivés sur le Mont des Arts… ou sur leur écran de télévision.
La 5e cérémonie des Magritte du cinéma se déroulera le 7 février.

Cette édition sera-t-elle celle du triomphe des frères Dardenne? Deux jours, une Nuit, retenu par les professionnels pour représenter la Belgique aux Oscars semble en tous cas le favori logique d’une sélection qui ne manque pas de panache.

Une des nouveautés de cette version 2015 est un Magritte attribué au meilleur film flamand sans notion de coproduction : The Broken Circle Breakdown avait été écarté de la compétition l’an dernier à cause de cette restriction, l’ouverture est donc réjouissante.
Le vote pour élire le Magritte du premier film est lancé et quelques films ont déjà démarré sur le Net une campagne pour recruter des fans. Tokyo Anyway et Puppyloveàç nouveau très imaginatif sur le Web sont particulièrement dynamiques.
Marbie, Star de Couillu les deux églises qui organise une nouvelle rafale de projections à Charleroi n’a pas dit son dernier mot.

Car oui, pour ce Magritte, c’est vous qui choisissez. Vous pouvez déjà voter ICI.

 

Pour tout savoir des longs métrages, des courts et des docus en compétition, cliquez ICI.

Rappelons qu’il ne s’agit pas encore de nominations. Tous les noms inclus jusqu’à présent le sont mécaniquement : les organisateurs ont recopié les génériques des films dans les différentes catégories. C’est tout. Sans plus. Pour pavoiser (ou pas), il faudra patienter jusqu’à la traditionnelle conférence de presse, début janvier.
Jusqu’ici, seuls les courts et les docus sont déjà passés par le filtre d’un collège d’experts qui a choisi les plus représentatifs de l’année. Même si cette sélection, comme toute sélection, peut naturellement être contestée, c’est elle qui servira de base au premier tour des votes qui débutera en décembre.

 

Les Magritte c’est aussi un show. Si vous ignorez l’identité du trublion qui a hérité des commandes de cette folle soirée, cliquez ICI.

À ce stade, on ne sait pas encore si son acolyte Dupond sera de la partie.

 

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