Black Nights pour « Animals » et « Le Coeur Noir des Forêts »

Le Black Night Film Festival, Festival international du film de Tallinn bat actuellement son plein en Estonie, et sera le théâtre, ce soir et samedi soir, des premières internationales de deux films belges très attendus : Animals de Nabil Ben Yadir, et Le Coeur noir des forêts de Serge Mirzabekiantz.

Présenté pour la première fois en octobre dernier au Film Fest Gent, Animals, le nouveau film choc de Nabil Ben Yadir (l’expression film choc peut sembler galvaudée, mais elle est ici plus valable que jamais), sera présenté ce soir aux Black Nights. Black Nights, noires comme le destin de Brahim, jeune homme beau, intelligent, affectueux, un jeune homme bien, qui s’enfuit malgré lui vers son destin tragique, lors d’une nuit en enfer qui lui fait croiser la route de quatre gars qui font basculer la nuit dans la terreur, jusqu’à la mort. Le film est inspiré du meurtre d’Ihsane Jarfi. Nabil Ben Yadir, qui nous parlait ici des origines de ce projet, rend un hommage extrêmement puissant et dérangeant au jeune homme, dans un geste de cinéma radical.

Samedi soir aura par ailleurs lieu la première international du premier long métrage de Serge Mirzabekiantz, Le Coeur Noir des Forêts, présenté en septembre dernier au Brussels International Film Festival (nous vous en parlions ici). Un premier long métrage sensible et envoûtant, sur deux âmes errantes en quête d’amour, avec deux jeunes comédien·nes épatant·es, Quito Rayon Richter et Elsa Houben. Un film noir là encore, qui cette fois va vers la lumière…

Egalement au programme des Black Nights, une autre première belge internationale, celle du « docupop » de Romy Trajman, Le Divorce de mes marrants (voir notre critique), qui sera présenté le 24 novembre prochain.  Ce premier film là encore intime et surprenant, carnet de bord filmé d’une enquête familiale aux frontières du non-dit, et au-delà des genres. Pourquoi ses parents n’ont pas pu faire famille, quelles sont leurs failles, d’où viennent leurs silences? Et comment déconstruire pour mieux se construire?

Outre ces trois premières, le Festival sera également l’occasion pour le public estonien de découvrir de nombreux films belges, comme Un monde de Laura Wandel, La Ruche de Christophe Hermans, SpaceBoy d’Olivier Pairoux, Rien à foutre d’Emmanuel Marre et Julie Lecoustre, mais aussi Dealer de Jeroen Perceval, Rookie de Lieven Van Baelen, ou Mon père est une saucisse d’Anouk Fortunier.

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