Avec Comment je suis devenu un super héros, Douglas Attal s’empare de la grammaire cinématographique des films de super-héros pour l’appliquer à son polar noir et urbain, en français s’il-vous-plait, avec Benoît Poelvoorde en super-héros à l’ancienne, et la jeune Léonie Souchaud (vue dans La Forêt de mon père) en relève déterminée de l’héroïsme super au quotidien. Des super-héros super humains, en somme.
Le pitch?
Qui sont les super-héros? Dans un monde où humains et super-héros cohabitent, un flic solitaire et sa brillante collègue unissent leurs forces pour démanteler un sombre trafic de super-pouvoirs.
Paris, aujourd’hui. Le Lieutenant Moreau (Pio Marmaï), flic un peu usé, est à la tête de la super-criminalité. Mais si, la brigade chargée des incidents liés à la présence de super-héros (et super-vilains) dans la ville. Pour lui redonner un petit coup de fouet, on lui adjoint une super partenaire (interprétée par la géniale Vimala Pons) histoire de redynamiser un peu le département. Il faut dire que depuis que le Pack Royal, une super team de super-héros super justiciers a pris sa retraite, la relève laisse à désirer, alors que la menace guette. Un gang de super-vilains dissémine partout dans la ville des drogues récréatives aux effets particulièrement nocifs, qui donnent à leurs usagers de furtifs super-pouvoirs…
S’accommodant avec délectation d’un univers hyper réaliste dans lequel brillent les effets spéciaux, modestes mais hyper réussis, Comment je suis devenu un super héros propose une relecture à la française du genre, hyper codifié par Marvel et DC Comics. Ici, on s’amuse des clichés. On retiendra notamment avec un plaisir particulier la prestation de Benoît Poelvoorde, super-héros en arrêt maladie, le sage excentrique qui résout les cas à l’ancienne, sorte d’Hercule Poirot (en plus sympa) en collant moulant (en plus classe, donc). A ses côtés, Pio Marmaï et Vimala Pons se jouent des clichés inhérents au couple de flics, tandis que Leïla Bekhti s’en donne à coeur joie quand il s’agit de jouer les super-héroïnes badass aux coups de poing et de pied ravageurs.
Face à eux, Swann Arlaud semble se délecter du rôle de super-vilain au coeur brisé, tandis que Léonie Souchaud, jeune comédienne belge découverte dans Le Voyage de Fanny, et vue l’été dernier en tête d’affiche de La Forêt de mon père, incarne la relève.
Le film, qui aurait dû sortir en salle avant puis pendant la pandémie, est finalement disponible sur Netflix.