Le Festival Anima, qui se tiendra du 9 au 18 février prochains, vient d’annoncer la riche teneur de ces 10 jours de célébration de l’animation sous toutes ses formes. Au programme, des films belges, bien sûr, et des hommages énergiques à trois auteurs de l’animation belge: le cultissime Picha, et le duo déjanté Patar & Aubier.
Anima, c’est bien sûr l’occasion pour petits et grands de découvrir la crème de l’animation mondiale. Voyez plutôt: les plus petits pourront aller rigoler avec Cro Man, le dernier né des studios Aardman (les créateurs de Wallace & Gromit ou Shaun le mouton), ou s’émerveiller devant Ivan Tsarévitch et la princesse changeante, le nouveau film du Français Michel Ocelot, à qui l’on doit les films de Kirikou.
Les plus grands (qui pour certains saisiront surement l’opportunité d’aller se bidonner aussi avec les studios Aardman) pourront par exemple halluciner avec le film italien East End, sur des fans de foot qui mettent en danger l’équilibre de la planète en pointant un satellite militaire américain le stade olympique de Rome pour regarder le match Roma – Lazio. Pourquoi pas?
Mais Anima cette année sera également l’occasion de mettre en avant 2 (enfin, 1 et un duo) grandes figures de l’animation belge.
D’un côté, Picha, réalisateur culte s’il en est. Picha collabore à partir de 1960 à des publications comme La Libre Belgique, Hara-Kiri, Harper’s, The New York Times, en tant que caricaturiste et dessinateur de presse. Il publie des recueils de ses dessins et réalise des publicités et des séries animées pour la télévision, Zoo Olympics, Les Jules, chienne de vie… Il signe aussi des longs métrages d’animation satyriques restés célèbres, comme Tarzoon, la honte de la jungle. A l’occasion de l’opération 50/50, il est l’auteur de l’un des 20 longs métrages mis en avant par la Fédération Wallonie Bruxelles, Le Chainon Manquant, qui sera diffusé lors du Festival, et qui annonce une grande rétrospective organisée par la Cinematek.
Souvenez-vous, nous l’avions rencontré en mai dernier:
De l’autre (côté), la Cinémathèque de la Fédération Wallonie Bruxelles ajoute un nouveau tome à sa collection « Cinéastes d’aujourd’hui », avec Des Cowboys et des Indiens, le cinéma de Patar & Aubier. Pour se pencher sur l’oeuvre fantasque et débordante de créativité des papas de Pic Pic André, Cowboy, Indien (et le Gendarme, indeed), il fallait bien un cinéaste à l’univers tout aussi atypique. C’est donc Fabrice du Welz qui s’y colle, avec la collaboration de Luc Jabon. Projection exceptionnelle le 15 février prochain.
La Belgique à Anima, ce sont également les traditionnels programmes de courts métrages, mêlant films de professionnels et films d’étudiants. Dans le détail, ça donne:
- Simbiosis Carnal, Rocio Alvarez
- Serenitas, Jef Dehouse
- The Ape Man, Pieter Vandenabeele
- Trop petit loup, Arnaud Demuynck
- Ephemeral, Pierre Watteyne
- Fighting Pablo, Robbe Vervaeke
- Le Lion et le Singe, Benoit Feroumont
- Les Monstres marins, Perrine Pype
- Wildebeest, Nicolas Keppens, Matthias Phlips
- Roues libres, Jacinthe Folon
- De droom van de steenhouwer, Frits Standaert
- Schnurksel, Leo Becker
- Mixed Materials, Anna Van Riel
- À chacun sa Malédiction, Lorène Yavo
- Tapettes, Alexis Vandersmissen
- Zondvloed, Jan Bultheel
- Urge, Pieter Coudyzer
- Le Marcheur, Frédéric Hainaut
- KL, William Henne, Yann Bonnin
C’est du belge 3: le panorama belge
- Dan San – The Call, Simon Medard
- Plastic, Sébastien Baillou
- Panique à bord, 19 enfants
- Ceci n’est pas un trou, Lucie Thocaven
- Holy, Kevin Phan Lac
- Autobianchin – Les Bras d’Amélie, GIP GAS, Jeanne Boukraa
- Everest in Peace, Valere Lommel, Joke Van der Steen
- You Grew Up – Oddisee, Glenn D’Hondt, Sylvia Meert
- George & Paul: Slaapwandelen, Joost van den Bosch, Erik Verkerk
- Lagune, Mathieu Labaye, Hannah Letaïf
Rendez-vous du 9 au 18 février à Flagey!