Quels sont les films à l’affiche? Ceux qu’on annonce?
Si vous voulez vous éclater au ciné ou planifier vos prochaines sorties en solo, en amoureux, entre amis ou en famille, voilà d’angoissantes questions existentielles qui doivent être résolues sans délai.
Pour vous aider, Cinevox propose désormais des articles mis à jour très régulièrement Bienvenue dans un espace d’information qui n’existe nulle part ailleurs.
[Édition du 20 août 2015]
Dans la foulée de Lee & Cindy C qui est sorti le 1er juillet, Paradise Trips, autre film flamand qui pourrait séduire le public à Bruxelles et au Nord du pays a débarqué hier sur nos écrans.
Mario, chauffeur d’autocar, a passé sa vie à conduire des retraités âgés dans des lieux de villégiature méditerranéens avec sa propre société de transport, Paradise Trips. Aujourd’hui à la retraite, il s’ennuie de sa femme et de la vie en général. Incapable de se séparer de son véhicule, les voyages lui manquent.
Il décide alors d’accepter une dernière mission.
Or, cette fois, ses passagers ne sont pas des retraités, mais une bande de joyeux drilles qui se rendent à Lost Theory, un festival qui a lieu dans un lieu reculé, mais paradisiaque, quelque part en Croatie.
Sur le chemin, Mario qui a une aversion immédiate contre les jeunes altermondialistes à dreadlocks et tatouages sent monter la colère. Il devient carrément furieux lorsque le festival s’avère être une énorme rave psychédélique.
Pour couronner le tour, isolé dans un endroit sans loi où les frontières normales n’existent pas, Mario se retrouve face à son fils Jim, qu’il avait perdu de vue depuis longtemps.
Pour son premier long, Raf Reyntjens joue la carte de la fantaisie, de l’humour et de l’émotion.
Il n’est pourtant pas un inconnu dans le monde du cinéma flamand. La qualité de ses deux courts métrages, A Message from Outer Space et Tunnelrat, a été saluée à maintes soulignée et il a également à son actif une remarquable carrière de réalisateur de films publicitaires et clip vidéos
Non encore daté, il se murmure avec insistance que Le Tout Dernier Testament de Jaco van Dormael nous arrivera durant le dernier trimestre de 2015.
Pour ce quatrième long métrage (en 25 ans !), Jaco a écrit un scénario à quatre mains avec l’écrivain Thomas Gunzig. Les deux compères se sont attaqués à une histoire presque banale de vengeance d’une fille envers son père tyrannique. Une trame simple… si on excepte l’identité du protagoniste central : Dieu.
Car oui, Dieu existe. D’ailleurs, il vit à Bruxelles. Dans son appartement un peu pourri qui surplombe la ville, il se comporte de façon odieuse avec sa fille, Ea (on ne la connaissait pas celle-là). Avant de fuguer, la gamine pirate l’ordinateur de son divin paternel et met en ligne la date de la mort de tous les humains. De quoi provoquer un électrochoc général.
Dieu se lance alors à sa recherche à travers la cité et découvre l’horreur de ce monde qu’il a créé, mais qu’il connaît si mal.
Produit par la société du réalisateur, Terra Incognita, avec Olivier Rausin, Le Tout Nouveau Testament repose sur un casting (d)étonnant: Benoit Poelvoorde, Yolande Moreau, Catherine Deneuve, François Damiens et une foule d’invités. Mais la révélation devrait être la jeune Pili Groyne déjà vue chez les frères Dardenne (elle était la fille de Marion Cotillard et Fabrizio Rongione dans Deux jours, une nuit) et Fabrice Du Welz (dans Alleluia, elle était la fille d’Helena Noguerra).
Elle est ici la fille de Dieu, un rôle qui devrait marquer les esprits.
Très remarqué au marché du film du Festival de Berlin où il s’est vendu comme des petits pains, Le Tout Nouveau Testament a cartonné à la Quinzaine des réalisateurs cannoise.
Le film sortira donc le 2 septembre sur les écrans belges (et français). Il sera précédé d’une série d’avant-premières partout dans le pays.
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Bande-annonce ICI
Dans un hôpital, Lula donne naissance à des jumeaux : une fille, Racha et un garçon, Pancho. Sara, l’infirmière qui l’assiste, prend conscience que son compagnon est le père caché des enfants. Par vengeance, elle décide de voler un des deux bébés.
Elle élève alors Racha en lui cachant l’existence de son frère, qui lui, grandit au sein d’un gang d’enfants. Dix ans plus tard, leurs chemins se croisent à nouveau. Ils sont attirés l’un vers l’autre et découvrent leur destin commun imposé par les adultes. Ils ne parviennent cependant pas à échapper à leur passé.
Galloping Mind qui sort à la rentrée est un film de Wim Vandekeybus, artiste complet et protéiforme très connu en Flandre
« Pour moi, la forme doit être chaque fois différente, dit-il. C’est pour ça qu’une fois, je crée un spectacle très musical (nieuw Zwart), que la fois d’après je place un seul homme face à un film (Monkey Sandwich), que je fais un spectacle pour des jeunes dont je me tiens à l’écart (Radical Wrong), que je mets en scène une pièce mythologique classique (Oedipus/bête noire) ou que je monte un spectacle-analyse où la photographie joue un rôle majeur (booty Looting) »
Ce premier long métrage de fiction pour le cinéma est produit par Savage Film (Rundskop) et interprété par Jerry Killick, Natali Broods, Orsolaya Toth, Damien Chapelle.
La Première aura lieu au Bozar (salle Henri Le Boeuf !!! ) le 1er septembre à 20h
1985. Georges est un marchand forain. Un commerçant. Un vrai de vrai! Lorsqu’on lui propose de louer le Café Derby et qu’il apprend que le pape célébrera une messe en plein air tout près de l’établissement, une brillante idée lui vient à l’esprit. Sa femme, ses cinq enfants et ses collègues y croient également. Parce que Georges peut tout vendre, à tout le monde…
Inspiré de l’histoire vraie d’une famille extraordinaire, Café derby est le premier long métrage de Lenny Van Wesemael (Dancing With Travolta), basé sur un scénario de Geert Verbanck (qui avait déjà écrit le court métrage nominé aux Oscars Tanghi Argentini) et Van Wesemael.
La maison de production est Menuet (The Broken Circle Breakdown/Alabama Monroe).
Café derby ouvrira le festival d’Ostende le 11 septembre prochain.
Bande-annonce : ICI
1914. Pendant qu’à Buenos Aires Jean Lemarin remporte le titre de champion du monde de lutte, sa fille Mimi est violée à Ostende par des soldats allemands.
Jean fait le serment de venger cette ignominie.
Avec son entraîneur Victor et son neveu Guido, il s’engage au sein du prestigieux bataillon ACM (“Autos-Canons-Mitrailleuses”). Mais les lourds véhicules blindés ont le défaut de s’enfoncer dans la boue flamande et le bataillon est muté vers le front de l’Est.
Au grand dam de Jean, qui vient d’apprendre que Mimi est enceinte, débute ainsi une odyssée dramatique autour du monde…
Rien dans le pitch ne le laisse deviner, mais Cafard, signé par Jan Bultheel, est bien un film d’animation, étonnant… c’est le moins qu’on puisse écrire. Très stylisée, unique en son genre, l’œuvre réalisée grâce aux méthodes de ‘motion capture’ et de ‘facial tracking’ est passionnante, définitivement réservée à un public plutôt ado/adulte.
On la découvrira d’abord en clôture du 9e festival d’Ostende, à la grande joie de Peter Craeymeersch, son directeur : « Cafard est un superbe film que nous surveillions depuis longtemps du fait de son lien avec la ville d’Ostende. Nous sommes très contents d’être en mesure de clôturer le festival avec un film flamand ».
Petit détail qui a son importance: la voix du personnage principale (bilingue) est interprétée par Wim Willaert
Le making of est à voir ICI
Sauvez Wendy, premier long métrage de Patrick Glotz est devenu Sauve-toi Wendy au début de cette année. Il sera finalement distribué à l’automne sous le titre Belgian Disaster.
L’histoire, elle n’a bien sûr pas changé: trois bras cassés à la petite semaine rencontrent un escroc et vont, ensemble, tenter d’escroquer une riche patronne en prétendant que Wendy, la fille de l’un d’eux est enceinte du fils de l’industrielle. Souci: la patronne veut marier son fils à la fille d’un industriel indien qui veut racheter ses usines au bord de la faillite et pour limiter les dégâts elle veut aussi licencier une partie de son personnel… dont les épouses des bras cassés.
Ajoutez à cela une histoire d’amour entre Wendy et un gitan flamboyant et vous obtenez une comédie romantico-sociale 100% belge avec un casting à l’avenant où on retrouve pêle-mêle : Jean-Luc Couchard, Sam Louwijck, Erika Sainte, Stéphane Bissot ou Michel Schillaci pour ne parler que de quelques Belges qu’on aime tout particulièrement.
Cette comédie romantico-loufoque sera présentée en avant première durant les BNP Paribas Fortis Film Days
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Alors qu’il a déjà terminé la postproduction de l’Insoumise, Jawad Rhalib nous proposera à la rentrée l’explosif 7 rue de la folie qui a remporté deux prix à Agadir : meilleure interprétation collégiale pour les quatre actrices et meilleur scénario.
Le sujet du film est touchy : trois sœurs marocaines vivent à la campagne dans une ferme déglinguée. L’aînée y a accueilli sa petite amie. Ces deux-là, pour autant que le mot ait un sens ici, sont les plus « normales » du quatuor. « Normales », étant pris ici dans le sens étymologique de la norme généralement acceptée.
Les deux plus jeunes sont, comment dire, plus… originales. Voire carrément schtarbées. Borderline comme on dit assez justement en anglais.
On s’apercevra progressivement qu’elles ont pas mal d’excuses. Même si le réalisateur, adepte de l’electro-choc, ne cherche jamais à moraliser son propos.
Le traitement est à l’avenant: très remuant, toujours surprenant. Pas mal pour un OVNI sans le sou. Présenté au FIFF l’an dernier, ce (tout) petit budget qui divise (et c’est tant mieux) nous a vraiment captivés.
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Préjudice d’Antoine Cuypers est un autre premier projet intrigant parce qu’extrêmement ambitieux. Il est porté par un réalisateur qui nous a séduits avec trois courts métrages dont le très touchant A new Old story et par un jeune producteur qui risque de trouver rapidement sa place au sein de la confrérie belge.
Benoit Roland qui a fondé Wrong Man, est également derrière la coproduction belgo-irlandaise Pilgrimage et le prochain long métrage de Nabil Ben Yadir, Dode Hoek.
Préjudice s’inscrit dans la tradition désormais riche du film articulé autour d’un repas de famille : Cédric, 32 ans, apprend que sa sœur attend un enfant. Alors que cette nouvelle suscite dans toute la famille un engouement sincère, elle résonne étrangement chez le jeune homme qui en conçoit même un curieux ressentiment.
Cédric vit toujours chez ses parents et a un rêve simple, mais fixe: effectuer un voyage en Autriche. C’est le sujet d’interminables discussions entre ses parents et lui. Petit à petit, la frustration d’abord contenue va se transformer en colère, puis en fureur. Au cours de cette célébration familiale, il tentera d’établir, au regard de tous, le préjudice dont il se proclame victime.
Entre déni et paranoïa, révolte et faux-semblants, jusqu’où une famille est-elle capable d’aller pour préserver l’équilibre ? À partir de quand doit-elle réprimer la différence ?
Sacré sujet et casting très porteur puisqu’autour de l’Angevin Thomas Blanchard qui incarnera Cédric, la production a réuni Nathalie Baye, Arno, Éric Caravaca, Ariane Labed, Julien Baumgartner, Cathy Min Jung et Arthur Bols.
Excellente nouvelle : le film fera l’ouverture du FIFF le 2 octobre.
Black est la nouvelle réalisation des deux cinéastes qui nous ont donné Image, Adil El Arbi et Bilal Fallah, qui se déroule à nouveau à Bruxelles. Le film, basé sur les livres Black (2006) et Back (2008) de Dirk Bracke, auteur flamand spécialisé dans la littérature pour la jeunesse.
Le film décrira avec un réalisme brut un drame classique autour d’un amour impossible entre une jeune black et un Beur, tous deux membres de gangs antagonistes.
Les premières images des coulisses du film dont à voir ICI.
Mirage d’amour avec fanfare est le premier long métrage en tant que réalisateur du producteur Hubert Toint (Saga Film).
Son histoire nous entraîne en 1925 dans un village minier du Chili où la fille d’un coiffeur anarchiste tombe, pour la première fois, folle amoureuse d’un trompettiste. La nécessité de se battre contre la dictature les conduira à une fin tragique.
La fille du coiffeur est jouée par Marie Gillain qui a beaucoup apprécié cette expérience sud-américaine filmée par le regretté Carlo Varini (Le Grand Bleu).
Également à l’affiche Eduardo Paxeco, Jean-François Stévenin et le Belge Jan Hammenecker.
On l’attend depuis longtemps, mais il semble que les choses sont en train de se débloquer de fort belle manière pour cette romance tragique qui devrait sortir juste après les Magritte. Get it?
BIENTÔT À L’AGENDA
Ils sont finis (ou presque), mais pas encore datés. Ils sortiront tous entre le mois d’octobre et … fin 2016 😉
S’ils ne sont pas encore clairement programmés, une série de films prêts à sortir en salles devraient nous arriver entre octobre (soit, juste après le FIFF) et juin 2016
C’est le cas, par exemple de Belgica. Longtemps annoncé pour l’automne, le film voit finalement sa sortie repoussée en 2016. Officiellement on parle d’une postproduction plus longue qu’attendu. On peut aussi penser que le festival de Berlin pourrait être pour quelque chose dans cette décision qui serait alors stratégique. On verra…
Pour Felix van Groeningen, Belgica sera l’important successeur de The Broken Circle Breakdown. Il raconte l’histoire d’un bar à succès ouvert à Gand par deux frères aussi dissemblables physiquement que moralement. Un endroit très fréquenté où se mélangent les communautés sur fond de racisme, de drogue, d’alcoolisme également.
Les deux protagonistes, proches, mais animés par une tenace rivalité, sont interprétés par Tom Vermeir et Stef Aerts (Adem). Le scénario original est cosigné par le réalisateur et Arne Sierens qui ont déjà travaillé ensemble sur Dagen zonder lief.
Initialement pronostiqué dans le line-up cannois, Les Chevaliers Blancs de Joachim Lafosse pourrait très bien faire un petit tour à Venise.
Avec ce nouveau long métrage, le réalisateur se focalise sur les limites et les complexités de l’intervention humanitaire en Afrique. Dans les rôles principaux, on retrouvera Vincent Lindon (Welcome) en directeur d’ONG charismatique et Valérie Donzelli (La Guerre est déclarée) en journaliste qui l’accompagne dans une mission périlleuse.
À leurs côtés, on verra Louise Bourgoin (Je suis un soldat) et Reda Kateb (Le Monde nous appartient), mais aussi Stéphane Bissot, Raphaëlle Bruneau, Jean-Henri Compère, Philippe Rebbot, Yannick Renier, Tatiana Rojo, Catherine Salée et Luc Van Grunderbeeck.
Le pitch évoque celui d’une fameuse affaire qui a défrayé la chronique il y a quelques années.
Jacques Arnault, président de l’ONG Sud Secours, prépare une opération coup de poing : extraire 300 orphelins victimes de la guerre civile du Tchad pour les ramener auprès de parents français candidats à l’adoption. Françoise Dubois, une journaliste les accompagne pour couvrir médiatiquement la mission. Totalement immergés dans la réalité brutale d’un pays en guerre, Jacques et son équipe perdent leurs certitudes et sont confrontés aux limites et aux complexités de l’intervention humanitaire.
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Avec Elle ne pleure pas, elle chante Philippe De Pierpont nous avait éblouis, révélant au passage sur grand écran une de nos plus emblématiques comédiennes actuelles, Erika Sainte.
Bien sûr Erika est une interprète épatante, mais Philippe de Pierpont est également un directeur d’acteurs hors pair. Ce sera à nouveau son atout n°1 pour Bee Lucky, tout entier axé autour d’un jeune duo fort prometteur composé d’Arthur Buyssens (Le fils du blanc, Premiers pas, Solo Rex, pour les amateurs de courts) et Martin Nissen (Les géants)
Bee lucky est un récit d’initiation. C’est l’histoire de deux amis d’enfance : Lucas (un lycéen de 16 ans) et Bert (un apprenti mécanicien de 18 ans) qui fuient le bocal familial, un éteignoir. Lucas, encore immature, va trouver en Bert un « grand frère », un guide… qui le mènera au bord de la catastrophe.
Leur fugue va les conduire dans des maisons abandonnées par leurs locataires partis en vacances. Mais très vite, l’ennui refait surface et le sens de leur voyage leur échappe. Rentrer au bercail ? Continuer ? La logique de leur dérive les pousse à aller toujours plus loin. C’est la fuite en avant…
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Également produit par Iota qui peut compter pour les prochains mois sur un line-up formidable Keeper est le premier long métrage de Guillaume Senez, remarqué avec son court métrage UHT.
Tourné sous le titre d’Hors cadre, Keeper focalise son attention sur Maxime et Mélanie. Ils ont 15 ans. Ils s’aiment. Ensemble, ils explorent leur sexualité avec fougue et maladresse. Jusqu’au jour où Mélanie découvre qu’elle est enceinte. Maxime sur le point de débuter une carrière de footballeur dans un grand club accepte mal la nouvelle, puis se conforte dans l’idée de devenir père. Il convainc alors Mélanie de garder l’enfant…
Une visite sur le plateau nous a vraiment intrigués: Guillaume Senez développe une direction d’acteurs étonnante. Il ne fournit pas de scénario à ses comédiens, mais leur explique le contexte et la scène avant de les emmener progressivement vers ce qu’il attend… mais en laissant à chacun le temps d’accomplir son propre chemin.
Voilà un exercice franchement bluffant à regarder… surtout quand on a eu la chance de le lire le fameux scénario.
Pour son casting, Guillaume Senez a choisi le Suisse Kacey Mottet Klein, la Française Galatea Belugi et un duo belge composé de Catherine Salée et Sam Louwyck. Sans oublier Laetitia Dosch.
Le film été présenté en avant-première au prestigieux festival de Lorcarno (catégorie 1), la semaine dernière.
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Dans la lignée de ses documentaires, très engagés, Insoumise de Jawad Rhalib parle de Laila, une informaticienne marocaine sans emploi. Elle quitte son pays pour un travail de saisonnière en Belgique. La jeune femme atterrit dans la petite exploitation agricole familiale d’André, un cultivateur de pommes. Très vite, Laila déchante, lorsqu’elle comprend le système profondément injuste qui règle les contrats des saisonniers. Peu à peu, son sentiment de révolte contamine son entourage et l’exploitation d’André va en être bousculée.
Sofiia Manousha (7 rue de la Folie), Hande Kodja (Rosenn), Benjamin Ramon (être) et Benoit Van Dorslaer sont quatre des principaux comédiens de ce film militant qui pourrait surprendre.
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Produit par Tarantula, Baden Baden conte un chapitre de l’histoire d’Ana, initiée avec deux courts métrages. Dans Pour toi, je ferai bataille, le personnage d’Ana apparaît pour la première fois au sortir de l’adolescence, trouvant dans l’armée, dans la discipline et parfois même dans l’aliénation, une béquille pour être au monde. C’est clairement le film le plus autobiographique de sa réalisatrice.
Le film réalisé dans le cadre de ses études a récolté entre autres le Léopard d’Argent à Locarno, deux prix d’interprétation pour Salomé Richard et le grand prix du festival international d’Hambourg. Il a circulé dans plus de 50 festivals.
La seconde apparition d’Ana dans Les navets blancs empêchent de dormir marque un changement dans son personnage. Elle vit une rupture amoureuse et avance un peu plus encore vers l’âge adulte. Le film a également été sélectionné dans de nombreux festivals et a obtenu des prix à Uppsala, Belo Horizonte et Cabourg.
Elle est aujourd’hui arrivée à un point névralgique de son évolution : Ana cherche à devenir une adulte. Elle a 24 ans et quitte un tournage de film sur lequel elle ne trouvait pas sa place pour revenir à Strasbourg, la ville de son adolescence.
Elle se donne pour mission de changer la baignoire de sa grand-mère pour une douche de plain-pied, configuration plus adaptée à son âge avancé. Le temps d’un été, une ancienne passion amoureuse ressurgit, sa mamy est hospitalisée et Ana tente de se débrouiller avec la vie.
Pour la troisième fois Rachel Lang retrouve donc Salomé Richard, son Jean-Pierre Léaud à elle. Même si la réalisatrice nous a confirmé que rien ne la reliait particulièrement à l’univers de Truffaut.
Dans Le chant des hommes, une poignée d’individus venus du monde entier, des migrants sans-papiers décident d’utiliser l’arme du dernier recours : une grève de la faim. Jour après jour, maîtrisant la violence qu’ils s’infligent à eux-mêmes, ils découvrent la grandeur de leur véritable cause.
La situation renvoie évidemment à des situations vécues récemment chez nous.
Bénédicte Liénard a étudié la réalisation cinéma à l’Institut des Arts de Diffusion et été assistante à la réalisation sur des films de Jaco Van Dormael, Manu Bonmariage et des frères Dardenne. Elle a aussi réalisé des documentaires très largement programmés en festivals comme en télévision.
Une part du ciel son premier long-métrage a été présenté en sélection officielle au Festival de Cannes en… 2001. Alors pourquoi pas un retour?
D’autant qu’elle s’est ici associée à Mary Jiménez, d’origine péruvienne, qui a enseigné la réalisation cinéma en Belgique, à Cuba et en Suisse. Plusieurs de ses longs métrages et de ses documentaires ont été sélectionnés dans de nombreux festivals. Lors du New York Film Festival, Le British Film Institue et le Museum of Modern Art ont organisé une rétrospective de ses films.
Les deux femmes se connaissent d’autant mieux qu’elles ont déjà réalisé ensemble Sobre las brasas qui raconte la lutte de trois générations d’une même famille pour survivre grâce à la fabrication ancestrale du charbon de bois.
Deuxième long métrage de Géraldine Doignon, Un homme à la mer a été produit par Helicotronc.
Mathieu y est un biologiste marin. À 35 ans, il passe son temps sur son microscope, à découper de minuscules cadavres d’organismes marins. Il n’est pas heureux. Sa passion, c’était être en mer et il vit entre quatre murs.
Mais un événement inattendu va brusquement changer sa vie : Christine, sa belle-mère, fugue. C’est une surprise pour tous. Attiré par cet élan et curieux de la comprendre, Mathieu part à sa recherche. Il va la retrouver dans une maison au bord de la mer et découvrir enfin cette femme qu’il côtoyait sans la connaître vraiment. Grâce à elle, il va sentir grandir en lui le même désir de reprendre sa vie en main.
Après De leur vivant, émouvant huis clos familial, Géraldine ouvre l’espace et propose un casting basé sur des gens qu’elle admire particulièrement: Yoann Blanc, Jo Deseure, Christian Crahay, et Bérangère Bodin forment le quatuor central de ce drame optimiste qui, comme les autres films de cette liste, n’a toujours été montré. Ce qui ne nous empêche pas de penser qu’il est sans doute un candidat légitime à la sélection.
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