Agenda des sorties : tous les films belges [10/09]

Quels sont les films à l’affiche? Ceux qu’on annonce? 

Si vous voulez vous éclater au ciné ou planifier vos prochaines sorties en solo, en amoureux, entre amis ou en famille, voilà d’angoissantes questions existentielles qui doivent être résolues sans délai.

Pour vous aider, Cinevox propose désormais des articles mis à jour très régulièrement.

Bienvenue dans un espace d’information qui n’existe nulle part ailleurs.

 

[Édition du 10 septembre 2015]

 

 


Dieu existe. D’ailleurs, il vit à Bruxelles. Dans son appartement un peu pourri qui surplombe la ville, il se comporte de façon odieuse avec sa fille, Ea (on ne la connaissait pas celle-là). Avant de fuguer, la gamine pirate l’ordinateur de son divin paternel et balance par SMS la date de la mort de tous les humains. De quoi provoquer un électrochoc général.

Dieu se lance alors à sa recherche à travers la cité et découvre l’horreur de ce monde qu’il a créé, mais qu’il connaît si mal.

 

Pour ce quatrième long métrage (en 25 ans !), Jaco a écrit un scénario à quatre mains avec l’écrivain Thomas Gunzig. Produit par la société du réalisateur, Terra Incognita, avec Olivier Rausin, Le Tout Nouveau Testament repose sur un casting (d)étonnant: Benoit Poelvoorde, Yolande Moreau, Catherine Deneuve, François Damiens et une foule d’invités. Mais la révélation devrait être la jeune Pili Groyne déjà vue chez les frères Dardenne (elle était la fille de Marion Cotillard et Fabrizio Rongione dans Deux jours, une nuit) et Fabrice Du Welz (dans Alleluia, elle était la fille d’Helena Noguerra).

Elle est ici la fille de Dieu, un rôle qui devrait marquer les esprits.

Très remarqué au marché du film du Festival de Berlin où il s’est vendu comme des petits pains, Le Tout Nouveau Testament a cartonné à la Quinzaine des réalisateurs cannoise. Sa sortie n’a pas déçu puisque le film a prix d’emblée la tête du box-office en Belgique et en France.

 

Lire ICI

Bande-annonce ICI

 

 

Dans un hôpital, Lula donne naissance à des jumeaux : une fille, Racha et un garçon, Pancho. Sara, l’infirmière qui l’assiste, prend conscience que son compagnon est le père caché des enfants. Par vengeance, elle décide de voler un des deux bébés.

Elle élève alors Racha en lui cachant l’existence de son frère, qui lui, grandit au sein d’un gang d’enfants. Dix ans plus tard, leurs chemins se croisent à nouveau. Ils sont attirés l’un vers l’autre et découvrent leur destin commun imposé par les adultes. Ils ne parviennent cependant pas à échapper à leur passé.

Galloping Mind qui sort à la rentrée est un film de Wim Vandekeybus, artiste complet et protéiforme très connu en Flandre

Ce premier vrai long métrage de fiction,  produit par Savage Film (Rundskop) et interprété par Jerry Killick, Natali Broods, Orsolaya Toth, Damien Chapelle est une vraie réussite qu’on vous conseille chaleureusement.

Lire ICI notre présentation du film.

La bande annonce est ICI

 

 

 

1985. Georges est un marchand forain. Un commerçant. Un vrai de vrai! Lorsqu’on lui propose de louer le Café Derby et qu’il apprend que le pape célébrera une messe en plein air tout près de l’établissement, une brillante idée lui vient à l’esprit. Sa femme, ses cinq enfants et ses collègues y croient également. Parce que Georges peut tout vendre, à tout le monde…

Inspiré de l’histoire vraie d’une famille extraordinaire, Café derby est le premier long métrage de Lenny Van Wesemael (Dancing With Travolta), basé sur un scénario de Geert Verbanck (qui avait déjà écrit le court métrage nominé aux Oscars Tanghi Argentini) et Van Wesemael.

La maison de production est Menuet (The Broken Circle Breakdown/Alabama Monroe).

Café derby ouvrira le festival d’Ostende le 11 septembre prochain.

 

Bande-annonce : ICI

 

 

1914. Pendant qu’à Buenos Aires Jean Lemarin remporte le titre de champion du monde de lutte, sa fille Mimi est violée à Ostende par des soldats allemands.

Jean fait le serment de venger cette ignominie.

Avec son entraîneur Victor et son neveu Guido, il s’engage au sein du prestigieux bataillon ACM (“Autos-Canons-Mitrailleuses”). Mais les lourds véhicules blindés ont le défaut de s’enfoncer dans la boue flamande et le bataillon est muté vers le front de l’Est.

Au grand dam de Jean, qui vient d’apprendre que Mimi est enceinte, débute ainsi une odyssée dramatique autour du monde…

 

Rien dans le pitch ne le laisse deviner, mais Cafard, signé par Jan Bultheel, est bien un film d’animation, étonnant… c’est le moins qu’on puisse écrire. Très stylisée, unique en son genre, l’œuvre réalisée grâce aux méthodes de ‘motion capture’ et de ‘facial tracking’ est passionnante, définitivement réservée à un public plutôt ado/adulte.
On la découvrira d’abord en clôture du 9e festival d’Ostende, à la grande joie de Peter Craeymeersch, son directeur : « Cafard est un superbe film que nous surveillions depuis longtemps du fait de son lien avec la ville d’Ostende. Nous sommes très contents d’être en mesure de clôturer le festival avec un film flamand ».

Petit détail qui a son importance: la voix du personnage principale (bilingue) est interprétée par Wim Willaert

 

Le making of est à voir ICI

 

 

 

Sauvez Wendy, premier long métrage de Patrick Glotz est devenu Sauve-toi Wendy au début de cette année. Il sera finalement distribué à l’automne sous le titre Belgian Disaster.

 

L’histoire, elle n’a bien sûr pas changé: trois bras cassés à la petite semaine rencontrent un escroc et vont, ensemble, tenter d’escroquer une riche patronne en prétendant que Wendy, la fille de l’un d’eux est enceinte du fils de l’industrielle. Souci: la patronne veut marier son fils à la fille d’un industriel indien qui veut racheter ses usines au bord de la faillite et pour limiter les dégâts elle veut aussi licencier une partie de son personnel… dont les épouses des bras cassés.

 

Ajoutez à cela une histoire d’amour entre Wendy et un gitan flamboyant et vous obtenez une comédie romantico-sociale 100% belge avec un casting à l’avenant où on retrouve pêle-mêle : Jean-Luc Couchard, Sam Louwijck, Erika Sainte, Stéphane Bissot ou Michel Schillaci pour ne parler que de quelques Belges qu’on aime tout particulièrement.

 

Cette comédie romantico-loufoque sera présentée en avant première durant les BNP Paribas Fortis Film Days. Trois avant-premières seront organisées les 24, 25 et 26 septembre à Namur, Bruxelles et Louvain-La-Neuve.

 

Lire ICI

 

 

Malgré un tragique accident survenu pendant leur jeunesse, Victor, scientifique de renom, est depuis toujours heureux avec Lena,

Un jour, avec son enthousiaste assistant, Titus, il fait une découverte révolutionnaire : ilserait possible d’envoyer des mails… dans le passé.

L’envie de changer l’histoire, tout particulièrement celle de Lena, est irrépressible et Victor n’hésite pas longtemps à cliquer sur « envoyer ». Mais aussi anodine que puisse sembler une intervention dans le passé, elle risque d’avoir de terribles répercussions.

Terug naar Morgen est un intrigant film initié au nord du pays. Premier long métrage de Lukas Bossuyt qui s’est déjà fait un nom dans la publicité, en tant que scénariste pour la télévision (Aspe, De Rodenburgs) et à la réalisation de courts métrages, il réunit Koen De Graeve, Matteo Simoni et Robrecht Vanden Thoren.
Le film est une production de Frank Van Passel et Ivy Vanhaecke pour Caviar et a été présenté à Montréal dans la compétition des premiers films.

 

 

Préjudice d’Antoine Cuypers est un autre premier projet intrigant parce qu’extrêmement ambitieux. Il est porté par un réalisateur qui nous a séduits avec trois courts métrages dont le très touchant A new Old story et par un jeune producteur qui risque de trouver rapidement sa place au sein de la confrérie belge.

Benoit Roland qui a fondé Wrong Man, est également derrière la coproduction belgo-irlandaise Pilgrimage et le prochain long métrage de Nabil Ben Yadir, Dode Hoek.

 

Préjudice s’inscrit dans la tradition désormais riche du film articulé autour d’un repas de famille :  Cédric, 32 ans, apprend que sa sœur attend un enfant. Alors que cette nouvelle suscite dans toute la famille un engouement sincère, elle résonne étrangement chez le jeune homme qui en conçoit même un curieux ressentiment.

Cédric vit toujours chez ses parents et a un rêve simple, mais fixe: effectuer un voyage en Autriche. C’est le sujet d’interminables discussions entre ses parents et lui. Petit à petit, la frustration d’abord contenue va se transformer en colère, puis en fureur. Au cours de cette célébration familiale, il tentera d’établir, au regard de tous, le préjudice dont il se proclame victime.

Entre déni et paranoïa, révolte et faux-semblants, jusqu’où une famille est-elle capable d’aller pour préserver l’équilibre ? À partir de quand doit-elle réprimer la différence ?

 

Sacré sujet et casting très porteur puisqu’autour de l’Angevin Thomas Blanchard qui incarnera Cédric, la production a réuni Nathalie Baye, Arno, Éric Caravaca, Ariane Labed, Julien Baumgartner, Cathy Min Jung et Arthur Bols.

Excellente nouvelle : le film fera l’ouverture du FIFF le 2 octobre.

 

 


Alors qu’il a déjà terminé la postproduction de l’Insoumise, Jawad Rhalib nous proposera à la rentrée l’explosif 7 rue de la folie  qui a remporté deux prix à Agadir : meilleure interprétation collégiale pour les quatre actrices et meilleur scénario.

Le sujet du film est touchy : trois sœurs marocaines vivent à la campagne dans une ferme déglinguée. L’aînée y a accueilli sa petite amie. Ces deux-là, pour autant que le mot ait un sens ici, sont les plus « normales » du quatuor. « Normales », étant pris ici dans le sens étymologique de la norme généralement acceptée.

Les deux plus jeunes sont, comment dire, plus… originales. Voire carrément schtarbées. Borderline comme on dit assez justement en anglais.

On s’apercevra progressivement qu’elles ont pas mal d’excuses. Même si le réalisateur, adepte de l’electro-choc, ne cherche jamais à moraliser son propos.

Le traitement est à l’avenant: très remuant, toujours surprenant. Pas mal pour un OVNI sans le sou. Présenté au FIFF l’an dernier, ce (tout) petit budget qui divise (et c’est tant mieux) nous a vraiment captivés.

LIRE ICI

 

 

Alors qu’il nous avait enchantés avec Marina et qu’on pensait qu’il préparait un film sur les tueurs du Brabant, Stijn Coninx nous surprend en revenant sur les écrans avec un long métrage pour les jeunes, consacré à… St Nicolas. Il s’agit d’une adaptation pour le cinéma de la série Dag Sinterklaas, consacrée au fameux Saint, très populaire en Belgique et aux Pays-Bas. Mais aussi en Espagne.
Dans Ay Ramon, on assistera à la disparition du cheval de Saint Nicolas sur la route entre l’Espagne et la Belgique. Aidé par son fidèle acolyte le Père Fouettard, le grand barbu va tout mettre en œuvre pour le retrouver.

Comme dans la série, Saint  Nicolas est interprété par Jan Decleir, connu pour des prestations plus noires dans des films comme La Mémoire du tueur ou Loft. Rappelons qu’Il est aussi l’acteur phare de Daens le plus grand succès de Stijn Coninx. Frans Vander Aa conserve son rôle de Zwarte Piet (Père Fouettard)

À leurs côtés, on retrouve notamment Matteo Simoni et Evelien Bosmans, révélés par Stijn dans Marina. Le scénario est signé par Hugo Matthysen qui est à l’origine de la série originale.

 

 

la 42e édition du Film fest Gent (du 13 au 24 octobre) s’ouvrira avec D’Ardennen, le premier long métrage de Robin Pront dans lequel la nouvelle diva du cinéma flamand, Veerle Baetens, partage le haut de l’affiche avec Kevin Janssens et Jeroen Perceval.

Dans le film, un cambriolage brutal tourne désespérément mal. Dave, l’un des deux voleurs, est contraint de laisser son frère Kenneth derrière lui. Quatre ans plus tard, Kenneth sort de prison et a beaucoup changé. Dave est à nouveau dans le droit chemin et tente d’aider son frère dès que possible, mais il observe avec tristesse l’incontrôlable Kenneth tenter de reconquérir son ex-petite amie Sylvie à tout prix.

Les rôles secondaires sont interprétés par d’autres visages connus du cinéma belge : Jan Bijvoet, Sam Louwyck, Viviane De Muynck et Peter Van den Begin.

D’Ardennen qui s’inscrit dans une veine fort prisée au nord du pays qui nous a donné des classiques comme La Mémoire du Tueur ou Dossier K a été produit par Bart Van Langendonck pour Savage Film. Il sera distribué en salles par Kinepolis Film Distribution (KFD) dès le 14 octobre.

 

 

Black est la nouvelle réalisation des deux cinéastes qui nous ont donné Image, Adil  El Arbi et Bilal Fallah, qui se déroule à nouveau à Bruxelles. Le film, basé sur les livres Black (2006) et Back (2008) de Dirk Bracke, auteur flamand spécialisé dans la littérature pour la jeunesse.

Le film décrira avec un réalisme brut un drame classique autour d’un amour impossible entre une jeune black et un Beur, tous deux membres de gangs antagonistes.

Les premières images des coulisses du film dont à voir ICI.

 

 

 

Produit par Iota qui peut compter pour les prochains mois sur un line-up formidable Keeper est le premier long métrage de Guillaume Senez, remarqué avec son court métrage UHT.

Tourné sous le titre d’Hors cadre, Keeper focalise son attention sur Maxime et Mélanie. Ils ont 15 ans. Ils s’aiment. Ensemble, ils explorent leur sexualité avec fougue et maladresse. Jusqu’au jour où Mélanie découvre qu’elle est enceinte. Maxime sur le point de débuter une carrière de footballeur dans un grand club accepte mal la nouvelle, puis se conforte dans l’idée de devenir père. Il convainc alors Mélanie de garder l’enfant…

Une visite sur le plateau nous a vraiment intrigués: Guillaume Senez développe une direction d’acteurs étonnante. Il ne fournit pas de scénario à ses comédiens, mais leur explique le contexte et la scène avant de les emmener progressivement vers ce qu’il attend… mais en laissant à chacun le temps d’accomplir son propre chemin.

Voilà un exercice franchement bluffant à regarder… surtout quand on a eu la chance de le lire le fameux scénario.
Pour son casting, Guillaume Senez a choisi le Suisse Kacey Mottet Klein, la Française Galatea Belugi et un duo belge composé de Catherine Salée et Sam Louwyck. Sans oublier Laetitia Dosch.

 

Le film  été présenté en avant-première au prestigieux festival de Locarno (catégorie 1). Il est également présenté au TIFF (Toronto) et sera à voir au FFO (Ostende) et au FIFF (Namur).

Premières images ICI

 

 

Mirage d’amour avec fanfare est le premier long métrage en tant que réalisateur du producteur Hubert Toint (Saga Film).

Son histoire nous entraîne en 1925 dans un village minier du Chili où la fille d’un coiffeur anarchiste tombe, pour la première fois, folle amoureuse d’un trompettiste. La nécessité de se battre contre la dictature les conduira à une fin tragique.
La fille du coiffeur est jouée par Marie Gillain qui a beaucoup apprécié cette expérience sud-américaine filmée par le regretté Carlo Varini (Le Grand Bleu).
Également à l’affiche Eduardo Paxeco, Jean-François Stévenin et le Belge Jan Hammenecker.

On l’attend depuis longtemps, mais il semble que les choses sont en train de se débloquer de fort belle manière pour cette romance tragique qui devrait sortir juste après les Magritte. Get it?

 

Check Also

Young Talent Wards 2023: le jury public!

Ce jeudi 14 décembre auront lieu les premiers Young Talent Awards, soit un évènement exceptionnel …