Ils sont finis (ou presque), mais pas encore datés. Ils sortiront sans doute tous en 2017.
C’est un complément idéal (et indispensable) à notre agenda paru vendredi (à lire ICI).
Amélie Van Elmbt s’est révélée avec un premier film tourné à l’arrache et immédiatement sélectionné au festival de Cannes dans la section ACID: La Tête la Première.
Après une longue phase d’écriture, elle sera bientôt de retour avec Drôle de Père, le tout premier long métrage de fiction majoritairement produit en Belgique par les Films du Fleuve hors les films des frères. Une nouvelle voie explorée par la structure liégeoise sous la houlette de Delphine Tomson.
Deux personnages principaux pour ce deuxième long : Antoine et Elsa. Un père et sa fille… qui ne se connaissent pas.
Après cinq années d’absence où il a voyagé pour étudier la cuisine, Antoine revient à Liège, dans l’optique d’ouvrir un restaurant. Mais le retour s’avère plus difficile que prévu, car il apprend que l’état de santé de sa mère s’est aggravé. Submergé de remords, Antoine se met alors à penser à Camille, la femme qu’il a aimée et… la mère de leur petite fille,Elsa, qu’il n’a jamais rencontrée.
Prenant son courage à deux mains, il se décide à aller la voir.
Mais lorsqu’il frappe à sa porte, Camille est sur le point de partir pour un voyage d’affaires important. Elle guette l’arrivée de la baby-sitter qui tarde. Hyper pressée, Camille demande à Antoine d’attendre la baby-sitter pour ne pas rater son avion.
Pris au dépourvu, le jeune homme accepte, bien loin de s’imaginer que la baby-sitter ne jamais de ses nouvelles et qu’il se retrouvera seul face à sa fille pendant trois journées d’été.
Pour cette première expérience entièrement développée dans un cadre professionnel, Amélie s’est entourée d’une solide équipe technique et a convaincu, pour mener le casting , un grand talent français : Thomas Blanchard incarne Antoine et c’est une très bonne nouvelle pour tous ceux qui l’ont vu, époustouflant, dans Préjudices d’Antoine Cuypers.
Le film dont le tournage est terminé a déjà été acquis, pour une distribution américaine, par… Martin Scorsese.
Dans la lignée des documentaires, très engagés de son réalisateur, Insoumise de Jawad Rhalib parle de Laila, une informaticienne marocaine sans emploi. Elle quitte son pays pour un travail de saisonnière en Belgique.
La jeune femme atterrit dans la petite exploitation agricole familiale d’André, un cultivateur de pommes. Très vite, Laila déchante, lorsqu’elle comprend le système profondément injuste qui règle les contrats des saisonniers. Peu à peu, son sentiment de révolte contamine son entourage et l’exploitation d’André va en être bousculée.
Sofiia Manousha (7 rue de la Folie), Hande Kodja (Rosenn), Benjamin Ramon (être) et Benoit Van Dorslaer sont quatre des principaux comédiens de ce film militant qui pourrait surprendre.
On a découvert le film lors du Festival du film méditerranéen à Bruxelles le 10 décembre 2016. Ça commence à faire long…
Présentation à lire ICI – Premières images ICI
Changement de registre pour Hélène Cattet et Bruno Forzani. Le duo de réalisateurs qui a surpris tout le monde avec Amer et L’étrange couleur des larmes de son corps quitte momentanément le Giallo pour le polar noir en adaptant un roman de Jean-Patrick Manchette : Laissez bronzer les cadavres.
Ceux qui ont lu le livre connaissent forcément le pitch : chaque été, Luce, artiste peintre excentrique d’une cinquantaine d’années, séjourne dans son petit hameau isolé, en ruines, dans le sud de la France, entourée de convives : cet été, elle est ainsi avec Max Bernier, un ancien amant, écrivain et alcoolique, Brisorgueil, son amant du moment, avocat, et trois amis de celui-ci qu’elle ne connaissait pas encore: Rhino, Gros et Alex.
Après avoir été faire les courses en ville, ces trois derniers attaquent un fourgon blindé et s’emparent de 250kg d’or.
Tout ce petit monde n’est donc pas au bout de ses surprises.
Elina Löwensöhn, Stéphane Ferrara, Bernie Bonvoisin, Marc Barbé et Pierre Nisse sont les principaux protagonistes de ce drame qui a été tourné en Corse et devrait être prêt pour le mois de mai 2017….
Le scénario de Mon Ange (ou Je te vois qui pourrait être son nouveau titre), nouveau long métrage d’Harry Cleven a été coécrit par Thomas Gunzig, un homme qui a décidément le sens du pitch formidable : Mon Ange raconte en effet l’histoire d’un garçon invisible qui tombe amoureux d’une fillette aveugle.
À partir de ce préambule, les scénaristes ont tissé une histoire poétique et intrigante … : suite à la mystérieuse disparition de son compagnon, Louise, accablée par le chagrin, est internée dans un asile psychiatrique.
Dans le plus grand secret, elle met au monde un petit garçon qu’elle prénomme Mon Ange et qui est doté d’une incroyable singularité : il est invisible. Louise impose à Mon Ange de ne jamais se dévoiler au monde, trop impitoyable face à la différence.
Mais, un jour, Mon Ange fait la rencontre de Madeleine, une petite fille aveugle dont il tombe éperdument amoureux… « Grâce » à sa cécité, Mon Ange peut aimer Madeleine tout en préservant son secret. Au fil des ans, leur amour grandit, jusqu’au jour où Madeleine lui annonce une nouvelle qui va bouleverser leur vie : elle va retrouver la vue…
Derrière le projet on retrouve deux cadors du cinéma belge: Jaco Van Dormael et Olivier Rausin, une nouvelle fois associés à la production. Comme pour Le Tout dernier Testament.
C’est d’ailleurs la fille de Jaco, elle-même, Juliette Van Dormael qui est la chef opératrice du film. Ceux qui ont vu les courts métrages sur lesquels elle a opéré salivent déjà. Et ils ont raison.
Une sortie est envisagée pour le début de l’année prochaine, probablement en février pour la Saint Valentin ou en avril après le BIFFF.
Le tournage de Tueurs, La stratégie de la tension, a débuté le 1er août dernier et s’est achevé le 30 septembre. Entre-temps, l’équipe a parcouru du chemin avec notamment des tournages à Bruxelles et ses environs, Charleroi, Verviers, et Orléans en France.
Comme vous le savez maintenant, il s’agit du premier vrai polar d’action produit en Belgique francophone autour d’une affaire criminelle qui a défrayé la chronique et reste non élucidée à ce jour : la fameuse affaire « des tueurs du Brabant ».
Il est produit par Versus et est porté par un ancien braqueur devenu une personnalité en vue des médias belges : François Troukens. Il a coécrit le film avec Giordano Gederlini et est secondé à la réalisation par Jean-François Hensgens, chef opérateur réputé à qui on doit, entre autres, les superbes images du dernier film de Joachim Lafosse, L’Economie du couple.
Olivier Gourmet incarne ici Frank Valken, un braqueur de haut vol. Avec sa bande, ils viennent de réaliser un casse magistral sans accroc. Mais juste après leur fuite de la Banque Nationale, un commando de tueurs entre en action et exécute tous les témoins. Parmi les cadavres, celui de la magistrate (Natacha Régnier) qui enquête sur une ancienne affaire politico-judicaire. Trente ans plus tard, les Tueurs fous semblent être de retour. C’est ce que certains aimeraient faire croire …
Arrêté et accusé d’être l’un des tueurs, Frank n’a d’autre choix que de s’évader pour prouver son innocence.
A ses côtés, un casting de tout premier plan 100% belge : Kevin Janssens (Les Ardennes, Windkracht 10), Lubna Azabal (Incendies, Goodbye Morocco), Bouli Lanners (Eldorado, Tous les chats sont gris), Tibo Vandenborre (Rundskop/Bullhead, Les Chevaliers Blancs), Johan Leysen (Le Tout Nouveau Testament, Le Verdict), Natacha Régnier (La vie rêvée des anges, 38 Témoins) et Anne Coesens (Illégal, Tous les chats sont gris).
Bibi est la fille d’un riche industriel, elle est aussi pilote de course. Gigi est un braqueur de haut vol. Quand ils se rencontrent, ces deux-là tombent instantanément amoureux. Bien sûr, il lui ment sur sa réelle identité, mais elle n’est pas dupe. Elle s’en fiche. Elle n’a pas le choix. L’amour est plus fort que tout. Dès le début leur cause est perdue, mais leur passion est absolue, réciproque, dévorante. Elle sera la cause de leur chute, elle sera aussi le moteur de leur vie.
Écrit par Thomas Bidegain, Le Fidèle est le deuxième volet de la trilogie criminelle entreprise par Michael R. Roskam. Chaque volet est librement inspiré d’un moment particulier de l’histoire criminelle belge. Tout comme il a utilisé la mafia des hormones comme source d’inspiration pour Tête de Bœuf, il a cette fois recours aux bandes de Haemers et de Staercke, et en particulier à l’histoire de Murat Kaplan.
Cependant, comme c’était déjà le cas pour Tête de Bœuf, Le Fidèle ne sera pas un film sur ces bandes, ni une biographie de l’un ou l’autre gangster célèbre. Il s’agit d’une histoire totalement fictive, une histoire d’amour et de crime, de désir et d’échec. Une tragédie amoureuse, ou mieux, un film d’Amour Noir.
Une histoire d’autant plus prometteuse que pour son troisième long métrage, Michael R. Roskam a convoqué devant sa caméra un duo magnifique composé d’Adèle Exarchopoulos et de Matthias Schoenaerts.
Qui a dit Cannes?
Je suis resté dans les bois raconte l’histoire d’un artiste plasticien, Vincent Solheid en l’occurrence, qui, dans le cadre de la création de sa nouvelle expo vidéo, va reconstituer des moments de sa vie.
Il est entouré d’une petite équipe dont Erika, sa compagne et Michaël, un ami réalisateur, aidés par des amis, des connaissances ou de parfaits inconnus qui endosseront les rôles de ses parents, son premier amour, le curé de sa paroisse, …
Il se confronte à des situations vécues dans son passé, tantôt honteuses, tantôt cocasses et les réincarne avec une totale sincérité.
Tourné pour trois euros cinquante, Je suis resté dans les bois est un projet un peu dingue. C’est surtout l’oeuvre de trois amis: Vincent Solheid donc, Michael Bier, réalisateur, mais aussi un des casteurs belges les plus prisés, et Erika Sainte la comédienne belge dont tout le monde parle, celle qu’on s’arrache désormais et qui multiplie les rôles dans des longs métrages belges et étrangers.
Un film totalement atypique qu’on espère découvrir enfin dans les mois à venir.
Ana couche avec Hugo, Dalhia avec Graciano, Léo avec Louis et Arthur avec tout le monde. Entre fêtes et amours surgissent les remises en question, les désirs profonds et l’urgence de vivre.
Even lovers get the blues dresse le portrait amoureux et sexuel d’une jeunesse désabusée et passionnée.
« En matière d’amour et de sexualité », explique le réalisateur Laurent Micheli, » j’observe actuellement un double phénomène : Manif pour tous, interdiction de l’avortement, question du genre, etc… sont quelques exemples qui attestent d’un retour à la censure, à une certaine haine décomplexée, à une recrudescence des extrémismes. Ces mouvances sont contrebalancées par une libéralisation totale de la morale, une surreprésentation de la sexualité, ou encore une marchandisation des liens sociaux, due notamment au progrès de la technologie et des moyens de communications.
Les liens se tissent et détissent, le « sacré » amoureux s’étiole, mais la liberté paraît toujours plus grande et sans limite. Face à ces deux tendances contradictoires, notre génération cherche sa route. Une génération qui se perd parfois et se retrouve en perpétuelle recherche d’idéaux et de repères.
J’ai souhaité parler d’amour et d’intimité, mettre en scène ma génération et ses questionnements. Les personnages principaux du film représentent chacun une sorte d’archétype contemporain, transposant avec lui une problématique actuelle, un questionnement précis : le deuil, le désir d’enfant opposé au besoin de liberté, et enfin, la réinvention des modèles amoureux. Plusieurs personnages centraux et différents afin d’obtenir une pluralité de regards et de peindre le monde dans sa diversité. »
Produit par Stenola comme Tokyo Anyway, le film a fait ses grands débuts au FIFF namurois début octobre où il a remporté le prix de la presse.
Thomas, ingénieur du son de la trentaine, habite dans le studio d’enregistrement de Wyatt, son patron alcoolique. Reclus dans ses sons, il vit dans le souvenir d’une liaison amoureuse et ne fait plus que ce qui le passionne, des portraits sonores. Amina, jeune marocaine solaire, s’impose dans sa vie pour, semble-t-il, fuir la sienne. Rapidement, elle se livre et devient un sujet rêvé de portrait.
Thomas se laisse séduire. Mais pour savoir qui est Amina, il devra tendre son micro, de la banlieue au Maroc, et réapprendre à écouter.
Sonar est le premier long métrage de fiction du Toulousain Jean-Philippe Martin qui a effectué ses études à l’INRACI à Bruxelles où il a réalisé deux courts métrages de fiction.
En 2002, il gagne le prix Kieslowski et réalise BBbrrOOmm, un court métrage de fiction sur le thème de l’engagement, suivi en 2006 par Lapin aux cèpes. Il réalise ensuite deux documentaires : Manou Gallo, Femme de Rythme (2007) et L’Homme qui cache la forêt (2010)
Réunissant Baptiste Sornin, Eminé Meyrem, Naidra Ayadi, Bruno Clairefond et le chanteur de Trust, Bernie Bonvoisin, Sonar est produit par Offshore et Helicotronc. Il devrait sortir au printemps.
Méprises, sera le premier long métrage 100% pro du plasticien belge Bernard Declercq. Il est adapté du roman Côté Jardin, d’Alain Monnier édité chez Climats.
On y suit Jacques, qui tombe amoureux de Françoise, une femme belle et énigmatique, totalement imprévisible. Mais Jacques est malheureusement malade et va devoir subir une opération délicate.
Une histoire d’amour mélodramatique ? Vous n’y êtes pas du tout. Cette entrée en matière n’est que le début d’une effrayante descente aux enfers, pavés pour l’occasion de fort mauvaises intentions.
Entièrement tourné et postproduit en Wallonie avec Fabrizio Rongione, Pascal Greggory Moana Ferré et Benjamin Ramon dans les rôles principaux, Méprises est produit par un tandem inédit : Nicolas George des films du carré et Jean-Luc Van Damme (Survive) qui a acheté les droits du roman il y a très longtemps.
Le film devrait sortir en 2017.
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