Avec ce documentaire de la série « Fenêtre sur Doc », La Trois rouvre une page sombre de l’histoire de la Belgique. Christophe Bohn, cinéaste originaire des cantons de l’Est, nous raconte comment il a découvert le passé trouble de son père pendant la Deuxième Guerre mondiale et dresse le portrait d’une région écartelée entre deux nationalités.
The Boy is gone : un documentaire à voir sur La Trois ce jeudi 28 juillet à 21h05
Sur base de ses souvenirs personnels, le réalisateur raconte ici un chapitre peu connu de l’histoire de la communauté allemande en Belgique. En 1969, alors qu’il n’était qu’un jeune enfant, Christophe Bohn a découvert dans une boite en carton, une photo-portrait de son père portant un uniforme nazi décoré de la croix gammée. Mais il n’a jamais trouvé le courage d’affronter son père.
Ce n’est qu’après sa mort que Christophe a pu explorer cette page sombre de l’histoire de la famille.
Il entame alors un travail pour apprendre la vérité sur le passé de son père et part dans sa ville natale. Il y découvre comment des jeunes des cantons de l’Est avaient été enrôlés par la propagande nazie. L’armée allemande a envahi la Belgique en 1940 et entraîné dans son sillage de jeunes gens âgés parfois de moins de 16 ans. Le père du cinéaste, Karl Bohn, avait alors 13 ans. Il était actif dans les mouvements de jeunesse noyautés par les nazis et passionné de vols en planeur jusqu’au moment où la guerre a éclaté.
Certains de ces jeunes ont été enrôlés dans l’armée et envoyés sur le front de l’est. Après la guerre et la défaite de l’Allemagne, la moitié d’entre eux est rentré au pays. En explorant l’histoire familiale, le réalisateur explore ainsi une page sombre de l’histoire belge encore taboue.
Il signe ici un film original, un voyage mêlant images d’archives, animation et témoignages émouvants.
Production: Simple Production/Off World/RTBF/Serious Film