Agenda des sorties : tous les films belges [04/06/2015]

Quels sont les films à l’affiche? Ceux qu’on annonce? 

Si vous voulez vous éclater au ciné ou planifier vos prochaines sorties en solo, en amoureux, entre amis ou en famille, voilà d’angoissantes questions existentielles qui doivent être résolues sans délai.

Pour vous aider, Cinevox propose désormais des articles mis à jour très régulièrement Bienvenue dans un espace d’information qui n’existe nulle part ailleurs.

 

[Édition du 4 juin 2015]

 

 

 

 

Mercredi dernier nous est arrivé, en danseuse, Ventoux, comédie dramatique signée par la Flamande Nicole van Kilsdonk (Onder het hart, patatje oorlog) avec Abbey Hoes, Kasper van Kooten et Wilfried de Jong.
Il y est bien sûr question de bicyclette et de quatre hommes, amis de longue date, qui abordent le mythique col du Massif central sur leur vélo de route. Exactement comme ils le faisaient 30 ans plus tôt.
Ils font comme de vieux amis peuvent le faire : avec une gravité lourde et en rigolant sans effort. Jusqu’à ce que leur amie d’enfance, la belle Laura se présente et que les « fantômes » du passé surgissent. Cette adaptation du livre de Bert Wagendorp est sortie essentiellement en Flandre mais est également visible à Bruxelles.

 

 

Sorti fin avril, Tous les chats sont gris, est l’excellente surprise belge francophone de cette année.
Avec près de 15.000 spectateurs dans son escarcelle, on peut dire que le film a alléché le public, grâce sans doute à un battage médiatique inhabituel et à l’accueil critique dithyrambique réservé à ce premier long métrage.

Avouons-le : on est heureusement surpris de ce succès pour un film que nous avons soutenu avec beaucoup d’enthousiasme jusqu’à en faire notre événement de la soirée Magritte du 7 février.

Mais si Tous les chats sont gris marche si bien, c’est surtout qu’il est formidable, illuminé par des comédiens délicieux et réalisé avec une maîtrise surprenante pour un premier long. Une maîtrise qui n’altère en rien la sensibilité de l’approche.

Porté par un Bouli Lanners en état de grâce, une Anne Coesens contre nature en petite bourgeoise coincée et la jeune Bruxelloise Manon Capelle, révélation du film, Tous les chats sont gris évolue sur un registre de film indé anglo-saxon inhabituel ici: images léchées, éclairages subtils, interprétation à cœur ouvert, ambiance rock indé vitaminée. Un vrai plaisir.

On y suit Dorothy, quinze ans, une ado qui ne se sent pas vraiment à sa place dans sa famille BCBG entre un père gynéco over-busy et une mère paralysée par la tyrannie des apparences.

Depuis longtemps, elle est persuadée de ne pas être la fille de l’homme qui l’élève. Fantasme? Ici, et là, des indices l’intriguent.

Où sont les photos d’elle, enfant, avec son père, par exemple? Sous l’impulsion d’une amie fort délurée qui n’aime pas tourner autour du pot, elle décide d’essayer d’en savoir plus. Pour l’aider dans sa quête, elle fait appel à un détective privé qu’elle rencontre un peu par hasard à proximité d’un skate park où elle a ses habitudes.

Hasard? Paul, de retour au pays après un exil de quelques années, n’aurait pas dû se trouver là: il n’a pas le droit d’approcher Dorothy pour une raison bien précise.

Bref, voilà un deuxième beau succès pour Tarantula qui avait déjà surpris tout son monde avec Mobile Home sur le schéma assez identique du petit film cousu main avec amour et passion. Bravo !

Notre critique du film est à lire ICI

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Un autre film belge sorti ces dernières semaines tient toujours l’affiche à Bruxelles et en Wallonie. Écrit, filmé et tourné par un réalisateur d’origine argentine, La Tierra Roja a néanmoins été produit dans notre pays par Sébastien Delloye pour Entre chien et loup; pays où Diego Martinez-Vignatti vit depuis 1997.

Son acteur principal est belge également : Geert Van Rampelberg y livre une performance physique et brutale.

Témoignage enragé d’une situation hallucinante, La Tierra Roja  nous plonge dans le nord-est de l’Argentine, à Misiones où Pierre, un ancien joueur professionnel de rugby qui travaille pour une multinationale qui pollue toute la région va devoir opérer des choix drastiques: continuer comme si de rien n’était ou se révolter et retrouver l’amour d’Ana, une jeune institutrice militante qui prend fait et cause pour les autochtones.

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L’un des meilleurs titres de l’année, et pas seulement au rayon « films belges » est certainement Je suis mort, mais j’ai des amis. C’est drôle, intrigant, frappant !

L’histoire est aussi fort alléchante: un groupe de joyeux rockeurs touche au Graal puisqu’on l’invite à jouer à L.A., la Mecque du riff qui tue. Un fantasme a priori inaccessible pour de petits Belges qui ont comme principal mérite de ne jamais avoir renoncé à leurs rêves. Les Black Bears existent depuis trente ans et aujourd’hui, les musiciens approchent lentement mais sûrement de la cinquantaine. Ce voyage ils y tiennent comme à la prunelle de leurs yeux. Mais naturellement, rien ne se passera comme prévu…

Les auteurs et réalisateurs de ce gentil délire sont Guillaume et Stéphane Malandrin. Devant leur caméra, ils ont convié Bouli Lanners, Wim Willaert, Eddy Leduc ou Lyes Salem. À la production Versus.

Très réussi, drôle et émouvant, Je suis mort, mais j’ai des amis est un immanquable pour les quadras/quinquas qui ont gardé leurs rêves de jeunesse. Y aura-t-il quelqu’un dans la salle?

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Le seul film belge qui sortira durant l’été est flamand et sera donc essentiellement distribué au nord du pays. Avec une petite incursion probable à Bruxelles. Le sujet est aussi très flamand dans le sens où il met en vedette une de ces chanteuses de variété très populaires au nord du pays et beaucoup moins chez nous. Bref, la demoiselle en question tombe amoureuse d’un jeune instituteur qui joue dans un groupe de rock. Hélas: pour permettre à la chanteuse de remonter la pente, son manager lui a inventé une grave maladie. Et tout le monde sait qu’une histoire qui commence par un gros mensonge a peu de chances d’aller très loin…

Cerise sur le gâteau pour le public flamand, Lee & Cindy est le tout premier long métrage d’une figure emblématique de la scène culturelle du nord du pays : Stany Crets, acteur et régisseur de théâtre, spécialisé dans les comédies musicales.

 

 

Alors qu’il a déjà terminé la postproduction de l’Insoumise, Jawad Rhalib nous proposera à la rentrée l’explosif 7 rue de la folie  qui a remporté deux prix à Agadir : meilleure interprétation collégiale pour les quatre actrices et meilleur scénario.

Le sujet du film est touchy : trois sœurs marocaines vivent à la campagne dans une ferme déglinguée. L’aînée y a accueilli sa petite amie. Ces deux-là, pour autant que le mot ait un sens ici, sont les plus « normales » du quatuor. « Normales », étant pris ici dans le sens étymologique de la norme généralement acceptée.

Les deux plus jeunes sont, comment dire, plus… originales. Voire carrément schtarbées. Borderline comme on dit assez justement en anglais.

On s’apercevra progressivement qu’elles ont pas mal d’excuses. Même si le réalisateur, adepte de l’electro-choc, ne cherche jamais à moraliser son propos.

Le traitement est à l’avenant: très remuant, toujours surprenant. Pas mal pour un OVNI sans le sou. Présenté au FIFF l’an dernier, ce (tout) petit budget qui divise (et c’est tant mieux) nous a vraiment captivés.

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Sauvez Wendy, premier long métrage de Patrick Glotz est devenu Sauve-toi Wendy au début de cette année. Il sera finalement distribué à l’automne sous le titre Belgian Disaster.

L’histoire, elle n’a bien sûr pas changé: trois bras cassés à la petite semaine rencontre un escroc et vont, ensemble, tenter d’escroquer une riche patronne en prétendant que Wendy, la fille de l’un d’eux est enceinte du fils de l’industrielle. Souci: la patronne veut marier son fils à la fille d’un industriel indien qui veut racheter ses usines au bord de la faillite et pour limiter les dégâts elle veut aussi licencier une partie de son personnel… dont les épouses des bras cassés.

Ajoutez à cela une histoire d’amour entre Wandy et un gitan flamboyant et vous obtenez une comédie romantico-sociale 100% belge avec un casting à l’avenant où on retrouve pêle-mêle : Jean-Luc Couchard, Sam Louwijck, Erika Sainte, Stéphane Bissot ou Michel Schillaci pour ne parler que de quelques Belges qu’on aime tout particulièrement.

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Black est la nouvelle réalisation des deux cinéastes qui nous ont donné Image, Adil  El Arbi et Bilal Fallah, qui se déroule à nouveau à Bruxelles. Le film, basé sur les livres Black (2006) et Back (2008) de Dirk Bracke, auteur flamand spécialisé dans la littérature pour la jeunesse.

Le film décrira avec un réalisme brut un drame classique autour d’un amour impossible entre une jeune black et un Beur, tous deux membres de gangs antagonistes.

Les premières images des coulisses du film dont à voir ICI.

 

 

BIENTÔT À L’AGENDA

 

 

Non encore daté, il se murmure avec insistance que Le Tout Dernier Testament de Jaco van Dormael nous arrivera durant le dernier trimestre de 2015.

Pour ce quatrième long métrage (en 25 ans !), Jaco a écrit un scénario à quatre mains avec l’écrivain Thomas Gunzig. Les deux compères se sont attaqués à une histoire presque banale de vengeance d’une fille envers son père tyrannique. Une trame simple… si on excepte l’identité du protagoniste central : Dieu.

Car oui, Dieu existe. D’ailleurs, il vit à Bruxelles. Dans son appartement un peu pourri qui surplombe la ville, il se comporte de façon odieuse avec sa fille, Ea (on ne la connaissait pas celle-là). Avant de fuguer, la gamine pirate l’ordinateur de son divin paternel et met en ligne la date de la mort de tous les humains. De quoi provoquer un électrochoc général.

Dieu se lance alors à sa recherche à travers la cité et découvre l’horreur de ce monde qu’il a créé, mais qu’il connaît si mal.

Produit par la société du réalisateur, Terra Incognita, avec Olivier Rausin, Le Tout Nouveau Testament repose sur un casting (d)étonnant: Benoit Poelvoorde, Yolande Moreau, Catherine Deneuve, François Damiens et une foule d’invités. Mais la révélation devrait être la jeune Pili Groyne déjà vue chez les frères Dardenne (elle était la fille de Marion Cotillard et Fabrizio Rongione dans Deux jours, une nuit) et Fabrice Du Welz (dans Alleluia, elle était la fille d’Helena Noguerra).

Elle est ici la fille de Dieu, un rôle qui devrait marquer les esprits.

Très remarqué au marché du film du Festival de Berlin où il s’est vendu comme des petits pains, Le Tout Nouveau Testament a cartonné à la Quinzaine des réalisateurs cannoise. Un petit tour au FIFF n’est pas à exclure.

 

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S’ils ne sont pas encore clairement programmés, une série de films prêts à sortir en salles devraient nous arriver entre octobre (soit, juste après le FIFF) et juin 2016

C’est le cas, par exemple de Belgica. Longtemps annoncé pour l’automne, le film voit finalement sa sortie repoussée en 2016. Officiellement on parle d’une postproduction plus longue qu’attendu. On peut aussi penser que le festival de Berlin pourrait être pour quelque chose dans cette décision qui serait alors stratégique. On verra…
Pour Felix van Groeningen, Belgica sera l’important successeur de The Broken Circle Breakdown. Il raconte l’histoire d’un bar à succès ouvert à Gand par deux frères aussi dissemblables physiquement que moralement. Un endroit très fréquenté où se mélangent les communautés sur fond de racisme, de drogue, d’alcoolisme également.

Les deux protagonistes, proches, mais animés par une tenace rivalité, sont interprétés par Tom Vermeir et Stef Aerts (Adem). Le scénario original est cosigné par le réalisateur et Arne Sierens qui ont déjà travaillé ensemble sur Dagen zonder lief.

 

 

Initialement pronostiqué dans le line-up cannois, Les Chevaliers Blancs de Joachim Lafosse pourrait très bien faire un petit tour à Venise.

Avec ce nouveau long métrage, le réalisateur se focalise sur les limites et les complexités de l’intervention humanitaire en Afrique. Dans les rôles principaux, on retrouvera Vincent Lindon (Welcome) en directeur d’ONG charismatique et Valérie Donzelli (La Guerre est déclarée) en journaliste qui l’accompagne dans une mission périlleuse.

À leurs côtés, on verra Louise Bourgoin (Je suis un soldat) et Reda Kateb (Le Monde nous appartient), mais aussi Stéphane Bissot, Raphaëlle Bruneau, Jean-Henri Compère, Philippe Rebbot, Yannick Renier, Tatiana Rojo, Catherine Salée et Luc Van Grunderbeeck.

Le pitch évoque celui d’une fameuse affaire qui a défrayé la chronique il y a quelques années.

Jacques Arnault, président de l’ONG Sud Secours, prépare une opération coup de poing : extraire 300 orphelins victimes de la guerre civile du Tchad pour les ramener auprès de parents français candidats à l’adoption. Françoise Dubois, une journaliste les accompagne pour couvrir médiatiquement la mission. Totalement immergés dans la réalité brutale d’un pays en guerre, Jacques et son équipe perdent leurs certitudes et sont confrontés aux limites et aux complexités de l’intervention humanitaire.

 

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Avec Elle ne pleure pas, elle chante Philippe De Pierpont nous avait éblouis, révélant au passage sur grand écran une de nos plus emblématiques comédiennes actuelles, Erika Sainte.

Bien sûr Erika est une interprète épatante, mais Philippe de Pierpont est également un directeur d’acteurs hors pair. Ce sera à nouveau son atout n°1 pour Bee Lucky, tout entier axé autour d’un jeune duo fort prometteur composé d’Arthur Buyssens (Le fils du blanc, Premiers pas, Solo Rex, pour les amateurs de courts) et Martin Nissen (Les géants)

Bee lucky est un récit d’initiation. C’est l’histoire de deux amis d’enfance : Lucas (un lycéen de 16 ans) et Bert (un apprenti mécanicien de 18 ans) qui fuient le bocal familial, un éteignoir. Lucas, encore immature, va trouver en Bert un « grand frère », un guide… qui le mènera au bord de la catastrophe.

Leur fugue va les conduire dans des maisons abandonnées par leurs locataires partis en vacances. Mais très vite, l’ennui refait surface et le sens de leur voyage leur échappe. Rentrer au bercail ? Continuer ? La logique de leur dérive les pousse à aller toujours plus loin. C’est la fuite en avant…

 

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Également produit par Iota qui peut compter pour les prochains mois sur un line-up formidable Keeper est le premier long métrage de Guillaume Senez, remarqué avec son court métrage UHT.

Tourné sous le titre d’Hors cadre, Keeper focalise son attention sur Maxime et Mélanie. Ils ont 15 ans. Ils s’aiment. Ensemble, ils explorent leur sexualité avec fougue et maladresse. Jusqu’au jour où Mélanie découvre qu’elle est enceinte. Maxime sur le point de débuter une carrière de footballeur dans un grand club accepte mal la nouvelle, puis se conforte dans l’idée de devenir père. Il convainc alors Mélanie de garder l’enfant…

Une visite sur le plateau nous a vraiment intrigués: Guillaume Senez développe une direction d’acteurs étonnante. Il ne fournit pas de scénario à ses comédiens, mais leur explique le contexte et la scène avant de les emmener progressivement vers ce qu’il attend… mais en laissant à chacun le temps d’accomplir son propre chemin.

Voilà un exercice franchement bluffant à regarder… surtout quand on a eu la chance de le lire le fameux scénario.
Pour son casting, Guillaume Senez a choisi le Suisse Kacey Mottet Klein, la Française Galatea Belugi et un duo belge composé de Catherine Salée et Sam Louwyck. Sans oublier Laetitia Dosch.

 

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Dans la lignée de ses documentaires, très engagés, Insoumise de Jawad Rhalib parle de Laila, une informaticienne marocaine sans emploi. Elle quitte son pays pour un travail de saisonnière en Belgique. La jeune femme atterrit dans la petite exploitation agricole familiale d’André, un cultivateur de pommes. Très vite, Laila déchante, lorsqu’elle comprend le système profondément injuste qui règle les contrats des saisonniers. Peu à peu, son sentiment de révolte contamine son entourage et l’exploitation d’André va en être bousculée.

Sofiia Manousha (7 rue de la Folie), Hande Kodja (Rosenn), Benjamin Ramon (être) et Benoit Van Dorslaer sont quatre des principaux comédiens de ce film militant qui pourrait surprendre.

 

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Produit par Tarantula, Baden Baden conte un chapitre de l’histoire d’Ana, initiée avec deux courts métrages. Dans Pour toi, je ferai bataille, le personnage d’Ana apparaît pour la première fois au sortir de l’adolescence, trouvant dans l’armée, dans la discipline et parfois même dans l’aliénation, une béquille pour être au monde. C’est clairement le film le plus autobiographique de sa réalisatrice.

Le film réalisé dans le cadre de ses études a récolté entre autres le Léopard d’Argent à Locarno, deux prix d’interprétation pour Salomé Richard et le grand prix du festival international d’Hambourg. Il a circulé dans plus de 50 festivals.
La seconde apparition d’Ana dans Les navets blancs empêchent de dormir marque un changement dans son personnage. Elle vit une rupture amoureuse et avance un peu plus encore vers l’âge adulte. Le film a également été sélectionné dans de nombreux festivals et a obtenu des prix à Uppsala, Belo Horizonte et Cabourg.

Elle est aujourd’hui arrivée à un point névralgique de son évolution : Ana cherche à devenir une adulte. Elle a 24 ans et quitte un tournage de film sur lequel elle ne trouvait pas sa place pour revenir à Strasbourg, la ville de son adolescence.

Elle se donne pour mission de changer la baignoire de sa grand-mère pour une douche de plain-pied, configuration plus adaptée à son âge avancé. Le temps d’un été, une ancienne passion amoureuse ressurgit, sa mamy est hospitalisée et Ana tente de se débrouiller avec la vie.

Pour la troisième fois Rachel Lang retrouve donc Salomé Richard, son Jean-Pierre Léaud à elle. Même si la réalisatrice nous a confirmé que rien ne la reliait particulièrement à l’univers de Truffaut.

 

 

Dans Le chant des hommes, une poignée d’individus venus du monde entier, des migrants sans-papiers décident d’utiliser l’arme du dernier recours : une grève de la faim. Jour après jour, maîtrisant la violence qu’ils s’infligent à eux-mêmes, ils découvrent la grandeur de leur véritable cause.

La situation renvoie évidemment à des situations vécues récemment chez nous.

Bénédicte Liénard  a étudié la réalisation cinéma à l’Institut des Arts de Diffusion et été assistante à la réalisation sur des films de Jaco Van Dormael, Manu Bonmariage et des frères Dardenne. Elle a aussi réalisé des documentaires très largement programmés en festivals comme en télévision.
Une part du ciel son premier long-métrage a été présenté en sélection officielle au Festival de Cannes en… 2001. Alors pourquoi pas un retour?

D’autant qu’elle s’est ici associée à Mary Jiménez, d’origine péruvienne, qui a enseigné la réalisation cinéma en Belgique, à Cuba et en Suisse. Plusieurs de ses longs métrages et de ses documentaires ont été sélectionnés dans de nombreux festivals. Lors du New York Film Festival, Le British Film Institue et le Museum of Modern Art ont organisé une rétrospective de ses films.

Les deux femmes se connaissent d’autant mieux qu’elles ont déjà réalisé ensemble Sobre las brasas qui raconte la lutte de trois générations d’une même famille pour survivre grâce à la fabrication ancestrale du charbon de bois.

 

 

Deuxième long métrage de Géraldine Doignon, Un homme à la mer a été produit par Helicotronc.

Mathieu y est un biologiste marin. À 35 ans, il passe son temps sur son microscope, à découper de minuscules cadavres d’organismes marins. Il n’est pas heureux. Sa passion, c’était être en mer et il vit entre quatre murs.

Mais un événement inattendu va brusquement changer sa vie : Christine, sa belle-mère, fugue. C’est une surprise pour tous. Attiré par cet élan et curieux de la comprendre, Mathieu part à sa recherche. Il va la retrouver dans une maison au bord de la mer et découvrir enfin cette femme qu’il côtoyait sans la connaître vraiment. Grâce à elle, il va sentir grandir en lui le même désir de reprendre sa vie en main.

Après De leur vivant, émouvant huis clos familial, Géraldine ouvre l’espace et propose un casting basé sur des gens qu’elle admire particulièrement: Yoann Blanc, Jo Deseure, Christian Crahay, et Bérangère Bodin forment le quatuor central de ce drame optimiste qui, comme les autres films de cette liste, n’a toujours été montré. Ce qui ne nous empêche pas de penser qu’il est sans doute un candidat légitime à la sélection.

 

Premières images ICI

 

 

Préjudice d’Antoine Cuypers est un autre premier projet intrigant parce qu’extrêmement ambitieux. Il est porté par un réalisateur qui nous a séduits avec trois courts métrages dont le très touchant A new Old story et par un jeune producteur qui risque de trouver rapidement sa place au sein de la confrérie belge.
Benoit Roland qui a fondé Wrong Man, est également derrière la coproduction belgo-irlandaise Pilgrimage et le prochain long métrage de Nabil Ben Yadir, Dode Hoek.

Préjudice s’inscrit dans la tradition désormais riche du film articulé autour d’un repas de famille :  Cédric, 32 ans, apprend que sa sœur attend un enfant. Alors que cette nouvelle suscite dans toute la famille un engouement sincère, elle résonne étrangement chez le jeune homme qui en conçoit même un curieux ressentiment.
Cédric vit toujours chez ses parents et a un rêve simple, mais fixe: effectuer un voyage en Autriche. C’est le sujet d’interminables discussions entre ses parents et lui. Petit à petit, la frustration d’abord contenue va se transformer en colère, puis en fureur. Au cours de cette célébration familiale, il tentera d’établir, au regard de tous, le préjudice dont il se proclame victime.

 

Entre déni et paranoïa, révolte et faux-semblants, jusqu’où une famille est-elle capable d’aller pour préserver l’équilibre ? À partir de quand doit-elle réprimer la différence ?

Sacré sujet et casting très porteur puisqu’autour de l’Angevin Thomas Blanchard qui incarnera Cédric, la production a réuni Nathalie Baye, Arno, Éric Caravaca, Ariane Labed, Julien Baumgartner, Cathy Min Jung et Arthur Bols.

 

 

Découvert au Festival international du film d’amour de Mons en février déjà, Mirage d’amour avec fanfare est le premier long métrage en tant que réalisateur du producteur Hubert Toint (Saga Film).

Son histoire nous entraîne en 1925 dans un village minier du Chili où la fille d’un coiffeur anarchiste tombe, pour la première fois, folle amoureuse d’un trompettiste. La nécessité de se battre contre la dictature les conduira à une fin tragique.
La fille du coiffeur est jouée par Marie Gillain qui a beaucoup apprécié cette expérience sud-américaine filmée par le regretté Carlo Varini (Le Grand Bleu).
Également à l’affiche Eduardo Paxeco, Jean-François Stévenin et le Belge Jan Hammenecker.
Bientôt sur nos écrans?

 

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