Espagne, 1975 : mort du dictateur Franco, au terme de 40 ans d’un régime répressif qui a fait des centaines de milliers de victimes – orphelins, prisonniers, exilés, déportés, torturés.
Aujourd’hui, plus de 30 ans après, l’Espagne commence à lever le voile sur cette période et à rendre justice aux victimes du franquisme.Pour la première fois, un film rend compte de ce processus de reconnaissance et de deuil, qui devrait permettre à l’Espagne de vivre en paix avec son terrible passé.
Ce long métrage documentaire de José-Luis Peñafuerte a remporté le premier Magritte du meilleur documentaire en 2011
Né à Bruxelles en 1973, de nationalité belge et espagnole, José-Luis Peñafuerte a passé son enfance à Bruxelles. En 1984, il suit ses parents exilés qui retournent en Espagne, leur terre natale. Il passera 6 ans à Gijon (Asturies) et à Cordoue (Andalousie), avant de regagner la Belgique.
Il collabore étroitement à la création du premier festival de cinéma hispanique à Bruxelles. En 1993, il entre à l’IAD (école belge de cinéma), en section réalisation cinéma et documentaire. Son mémoire de fin d’études traite de l’évolution politique et artistique de l’industrie cinématographique espagnole.
En 2001, le réalisateur présente son premier documentaire de création, Niños, qui retrace l’exil des orphelins de la guerre civile espagnole. Le film sera sélectionné dans divers festivals internationaux et diffusé par plusieurs télévisions européennes.
Son deuxième film, Aguaviva, s’intéresse à la question de l’immigration, à travers le cas d’un petit village espagnol vieillissant et déserté qui fait appel à des étrangers pour se repeupler et revivre.
En 2007, le Ministère espagnol de la Culture lui confie la captation des témoignages filmés des derniers exilés politiques espagnols vivant en Belgique.
L’année suivante, il fonde le collectif Les Sentiers de la Mémoire qui a pour but de préserver et de promouvoir la mémoire de l’exil espagnol en Belgique.
Avec Les Chemins de la Mémoire, José-Luis Peñafuerte continue à interroger le passé et le présent de l’Espagne, et à créer un pont entre ses deux cultures d’origine.
Ses projets futurs, entre la Belgique et l’Espagne, tant en documentaire qu’en fiction, s’articulent également autour de cette double identité.