Olivier Masset-Depasse s’est fait connaître en 2007 avec Cages, une histoire d’amour viscérale et contrariée, avec Anne Coesens et Sagamore Stévenin. En 2010, il réalise Illégal, un film bouleversant sur la trajectoire de Tania, jeune femme russe installée clandestinement en Belgique, séparée de son fils de 14 ans et placée dans un centre de rétention. On le retrouve en 2015 aux manettes du téléfilm Sanctuaire, avec notamment Jérémie Renier, diffusé sur Canal +, où il revient sur le rôle trouble de la France dans la tentative de négociations, au milieu des années 1980, entre l’ETA et la jeune démocratie espagnole. Il était au début du mois Président du Jury du Festival du Film Méditerranéen de Bruxelles, où nous l’avons rencontré.
On ne vous a plus vu depuis Sanctuaire, votre dernier projet en date?
Non, mais je développe activement deux projets. Le premier est un projet assez personnel, Duelles, que je tourne en mai 2017. Et puis je suis en train de terminer le scénario de Largo Winch 3, à tourner en 2018. Sur trois ans, je vais donc faire deux films. Ca s’annonce chargé!
Vous pouvez me parler un peu plus de Duelles?
C’est une adaptation assez libre d’un roman de Barbara Abel qui s’appelle Derrière la haine, un thriller qu’on a re-situé dans les années 60. Cela parle de deux familles voisines et amies, qui se déchirent quand l’un de leurs enfants disparait. Il faut dire que l’une des mères a assisté au drame, et l’incompréhension de toutes parts mène au délitement de l’amitié, et au début de la paranoïa. Je l’ai co-écrit avec Giordano Gederlini, comme pour Largo Winch, et on retrouvera au casting Veerle Baetens et Anne Coesens.
C’est la première fois que vous travaillez sur des adaptations?
Effectivement, mes deux prochains films sont des adaptations, ça s’est présenté comme ça! Quand je suis tombé sur le roman de Barbara Abel, je me suis dit que cela correspondait exactement ce que je voulais faire, c’est-à-dire un thriller dans les règles de l’art, et en même temps, une vraie plongée aux coeur des sentiments et des émotions exacerbés par le drame des personnages. Et pour Largo Winch évidemment, c’était un évidence.
Vous n’avez pas peur des films de genre, vous décrivez d’ailleurs vos films comme des films d’action psychologique?
Oui, ça faisait plusieurs années que je voulais m’attaquer de front au format du thriller et du film d’action, je suis servi! Depuis le téléfilm pour Canal, Sanctuaire, je me suis rendu compte que l’on pouvait se sentir assez libre dans des projets de commande, pour peu que l’on travaille avec des gens intelligents bien sûr!
Un scoop sur Largo Winch 3?
On ne peut pas dire grand chose à ce stade, si ce n’est que ce ne sera pas le même acteur. On a aussi décidé de changer un peu de ton, et on va s’attaquer au milieu de la finance. On a adapté l’histoire au monde de la finance d’aujourd’hui, en travaillant avec des spécialistes. Ca va être bien engagé, même si ça reste un film d’action évidemment!
Coyright photo de couverture: Floran Hachez