4e festival du film francophone
Angoulême on ne compte pas

Prélude français désormais habituel au 26e Fiff namurois qui déploiera ses fastes du 30 septembre au 7 octobre, le 4e Festival du film francophone d’Angoulême vient de débuter. Il a démarré le 24 août et se poursuivra jusqu’au dimanche 28. Cinq jours seulement pour un concentré de films venus de France, mais aussi d’Afrique, du Québec… et de Belgique, bien sûr.

 

Depuis 2008, un mois avant Namur qui reste la référence incontournable dans ce créneau, la cité de la BD propose au public du Poitou-Charentes une sélection resserrée de longs métrages francophones en avant-premières. C’est là qu’il y a deux ans, le journaliste  Jean-François Khan s’est évanoui pendant la séquence-choc de Où est la Main de l’homme sans tête ? Un malaise, heureusement sans conséquence, qui a néanmoins valu au thriller des frères Malandrin et au festival un buzz international.

 

 

À l’origine, le festival fut créé par Marie-France Brière, productrice, avec l’aide de Patrick Mardikian et Dominique Besnehard, l’agent des stars devenu producteur. L’évènement se  voulait «convivial et populaire» et servait aussi de fer de lance culturel à Ségolène Royal, présidente de la région. Mais l’an dernier, une sombre histoire de subventions à rembourser a miné l’amitié de ce beau monde. On est donc ravi de constater que la manifestation a survécu au tsunami qui a failli l’emporter.

 

 

En 2010, justement, c’est Illégal d’Olivier Masset-Depasse qui recevait le Valois du meilleur film, le grand prix de la compétition.  Hitler à Hollywood était aussi présenté en avant-première française à Angoulême. Il y a deux ans, Panique au Village remportait le prix de la mise en scène.

 

 

Nous ne serions pas vraiment étonnés de retrouver la Belgique en bonne place au palmarès, cette année encore: après s’être distingué à Cannes et avant d’ouvrir le prochain FIFF namurois, Les Géants se présentent en effet en compétition dans la cité de la BD.

Face au trio ados de Bouli, un monstre de notre cinéma pourrait ravir un prix d’interprétation. Les critiques l’ont assez souligné: Olivier Gourmet, est fabuleux en ministre des transports dans le drame politique français L’Exercice de l’Etat. Sur la Croisette, la presse française l’avait moralement couronné « meilleur film politique de la quinzaine », devant Pater et La Conquête.

 

 

Notre compatriote Olivier Van Hoofdstadt dont on était presque sans nouvelle depuis Go Fast fait partie du jury placé sous la direction de Vincent Perez. À ses côtés, Julien Clerc, le réalisateur tunisien Nouri Bouzid, la sublime actrice Linh-Dan Pham (Mr.Nobody), le réalisateur Patrick Rotman, la journaliste Marie-Élisabeth Rouchi, l’acteur franco-québécois Niels Schneider. Et Greta Scacchi qui laissa un souvenir ému à Peter Coyote et à tous les spectateurs masculins dans Un Homme amoureux de Diane Kurys…

 

 

En avant-première, hors compétition, le festival projettera aussi deux longs métrages qui nous intéressent tout particulièrement: Mon Pire Cauchemar avec Benoit Poelvoorde et Virginie Efira qui fera la clôture du FIFF à Namur ainsi qu’Un heureux Événement, coproduction belge qui sera proposée en avant-première belge durant les BNP Paribas Fortis Film Days.

 

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