42 nouveaux projets de films aidés en Fédération Wallonie-Bruxelles

C’est un moment traditionnellement très attendu par toute la profession: l’annonce des projets qui seront soutenus par le Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel et qu’on devrait donc voir débarquer dans les cinémas d’ici 18 à 24 mois.
C’est le moment où quelques-uns débouchent le champagne et où d’autres tentent de sécher leurs larmes. Pour beaucoup, le feu vert de la Fédé est enfin l’assurance que leur projet sera mené à bien.

Pour les autres, c’est la certitude que, malgré les moyens de financements alternatifs de plus en plus conséquents, la route sera plus ardue que prévu.
Pour soutenir la production belge, le centre débloquera donc une aide à l’écriture, au développement ou à la production à 14 projets de longs métrages de fiction, 7 courts métrages, 18 documentaires, 1 fiction télévisuelle et 2 films lab, et ce pour un montant total de 2.899.000 euros.

 

Rayon long métrage, le Centre du cinéma a misé sur quelques noms déjà connus, mais y a ajouté d’autres projets très excitants.
Des promesses d’aide ont ainsi été attribuées aux projets de Sam Garbarski, Harry Cleven, Yves Hanchar, Pierre Duculot qui ont tous déjà fait leurs preuves dans le long métrage de fiction, mais aussi (par exemple) à Jose-Luis Panafuerte (à droite sur la photo d’ouverture), premier Magritte du meilleur documentaire en 2011 qui s’attaque à un roman de Jorge Semprun, ou à Solange Cicurel pour une pétillante comédie bruxelloise qui s’annonce fort alléchante.

 

 

Après Vijay and I, Sam Garbarski poursuit dans le registre de la comédie dramatique en mettant en scène Les Teilacher, l’histoire d’une bande d’amis juifs allemands au lendemain de la libération des camps, bien décidés à émigrer en Amérique. Adapté du roman éponyme de l’auteur allemand Michel Bergmann, co-scénariste, le film sera coproduit par Entre Chien et Loup avec ses partenaires luxembourgeois et allemands.

 

Le réalisateur liégeois Harry Cleven, après plusieurs projets télé, revient au cinéma avec Mon ange, un scénario co-écrit avec Thomas Gunzig mettant en scène un garçon doué d’invisibilité éperdument amoureux d’une jeune aveugle.

 

Retour à la caméra également pour Yves Hanchar, après Sans rancune en 2009, qui travaille à l’adaptation cinématographique des Splendeurs et misères des courtisanes de Balzac, une plongée dans les mœurs de la société bourgeoise du 19ème siècle où se croisent riches banquiers, jeunes hommes ambitieux, policiers machiavéliques et femmes aux mœurs légères.

 

 

Pierre Duculot (Au cul du Loup) développe avec Samuel Malhoure une adaptation au cinéma du roman de Nicolas Ancion L’homme qui valait 35 milliards ou comment l’enlèvement du milliardaire de l’acier par un artiste plasticien, un sidérurgiste et un toxicomane tourne à l’équipée branquignole.

 

Du côté des coproductions internationales, la Fédération participera via la société Entre Chien et Loup au long métrage The Happy Prince que l’acteur britannique Rupert Everett consacrera, avec une éclatante distribution (Colin Firth, Emily Watson), aux derniers jours tragiques d’Oscar Wilde à Paris.

 

La liste complète des longs métrages soutenus avec leur pitch est ICI

 

 

Le secteur du documentaire belge francophone reste également toujours aussi fécond, apportant au travers de rencontres humaines un éclairage d’auteurs sur une grande diversité de sujets sociaux, historiques, artistiques et/ou profondément philosophiques. Dans La deuxième nuit, Éric Pauwels interroge l’effet de la disparition de sa mère sur sa vision du monde et son travail de cinéaste tandis que Manu Bonmariage livre avec Vivre sa mort un regard croisé sur le combat de deux hommes pour le droit de mourir dans la dignité.

Delphine Wilputte raconte dans Mémoires de missionnaires la colonisation belge au Congo à travers le prisme de l’évangélisation, Géraldine Jonckers jetant avec Chronique courtisane un nouveau regard sur la précarité et la marginalisation dans le milieu de la prostitution. Le projet de Claudio Capanna, Le génie de l’eau raconte quant à lui la lutte pour la survie d’un très grand prématuré au sein d’un service moderne de néonatologie.

 

Pointons également le nouveau long métrage documentaire de Chantal Akerman, Home Movie, où la réalisatrice dresse le portrait et le parcours de sa mère arrivée de Pologne en Belgique en 1938 pour fuir les pogroms et les exactions.

 

Enfin, après son récent long métrage Les âmes de papier, le prolifique Vincent Lannoo signe son passage à la fiction télévisuelle avec L’hôtel Nuptial une histoire dans laquelle deux projets de mariage se télescopent de manière improbable dans un ascenseur.

 

La Liste complète des documentaires et des autres projets (lab) soutenus est ICI

 

La liste complète courts métrages soutenus est ICI

 

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