3 questions à… Stéphane De Groodt

L’infatigable comédien belge est à l’affiche cette semaine de Tout nous sourit de Mélissa Drigeard, une comédie chorale trois fois récompensée au Festival International du Film de Comédie de l’Alpe d’Huez, dont il partage l’affiche avec Elsa Zylberstein. On lui a volé quelques minutes pour lui poser 3 questions…

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur Tout nous sourit? Qu’est-ce qui vous a donné envie d’accepter ce projet?

C’est un film qui parle de l’usure du couple, de son évolution à travers le temps, et de ce qu’on en fait. De ce qu’on devient. On y est confronté à trois générations, mes beaux-parents, le couple que je forme avec Elsa Zylberstein, et nos enfants. Ce sont trois regards différents posés sur nous, qui nous donnent un aperçu de ce que nous sommes.

Elsa a rendez-vous avec un amant, moi j’ai rendez-vous avec une maîtresse, on trompe l’autre, mais fondamentalement, on se rend compte qu’on se trompe soi-même avant de tromper l’autre. C’est un couple certes usé, mais qui s’aime. Alors que nous n’aimons pas particulièrement ni l’amant, ni la maîtresse. C’est une démonstration de ce que devient l’amour au fil du temps, la façon dont il peut prendre une autre direction, une autre dimension.

C’est toujours un cadeau quand on reçoit un rôle aussi bien écrit, imaginé, projeté. Je connaissais Melissa Drigeard, et c’était un plaisir de tourner pour quelqu’un qui a une vision, et une écriture pertinente, intelligente. Il y avait un vrai propos à défendre.

Et puis c’était un plaisir de jouer avec Elsa Zylberstein, et de côtoyer Guy Marchand, que j’aime beaucoup, ou des actrices formidables comme Anne Benoît et Emilie Caen.

Ce sont toutes les strates de l’amour qui sont exprimées. L’amour, c’est quand même la chose la plus importante qu’on ait à vivre sur terre. Le film parle à toutes les générations. Et fait du bien, on y rit, et on y pleure aussi.

Qui est Jérôme, votre personnage? Qu’est-ce qui en lui fait écho chez vous?

C’est un mari, un père, un personnage assez universel. C’est un monsieur tout le monde, il n’a rien de si particulier, il est en quête d’amour, veut réussir sa vie professionnelle, sa vie de père, de mari. Ca vient gratter certaines choses chez moi, forcément. D’un côté, je peux y apporter de moi, d’un autre côté, il y a une vraie part d’abandon, car ce n’est pas complètement moi non plus. Je le trouve très touchant ce personnage, par rapport à lui-même, et par rapport aux autres. C’est un personnage plein d’émotions, et ce n’est pas toujours le cas.

Et puis de manière très égoïste, le film a été montré au Festival du film de l’Alpe d’Huez, et j’y ai reçu mon premier prix d’interprétation. J’étais d’autant plus heureux qu’Elsa aussi a reçu le prix, et le film aussi! Ce qui m’a surpris dans les réactions des gens, c’est que je les ai entendus rire pendant tout le film, et je les ai vus pleurer à la fin. Voilà donc une comédie dramatique hyper cohérente!

Quels sont vos projets? 

Alors cet été j’ai tourné Champagne, un film choral de Nicolas Vannier, avec à nouveau Elsa Zylberstein, mais aussi François-Xavier Demaison, Sylvie Testud, Stéfi Celma, qui va sortir l’année prochaine. J’ai également tourné Big Bug de Jean-Pierre Jeunet, pour Netflix, avec, à nouveau, Elsa Zylberstein, et puis Tendre et Saignant de Christopher Thompson, qui doit aussi sortir en 2022.

Là je démarre une tournée de théâtre avec Qui est Monsieur Schmitt de Sébastien Thiéry, avec Valérie Bonetton, on sera au Cirque Royal fin décembre, et puis j’ai écrit une pièce, qui sera montée en septembre 2022…

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