La Belgique compte quelques très fameux festivals « historiques » de cinéma généraliste : le FIFF namurois, le Film festival Ghent, le Festival international du film d’amour de Mons.
Certains événements plus récents sont en train de se faire une place au soleil : le Filmfestival Oostende a beaucoup d’ambitions et les deux festivals bruxellois Le Brussels film Festival et le Be Film Festival attirent également de plus en plus de monde. Et on ne parle même pas de festivals ciblés comme le BIFFF ou Anima. Des classiques parmi les classiques.
Le Festival du Cinéma belge de Moustier s’inscrit dans une autre, avec d’autres ambitions. Il fête cette année sa 24e édition preuve qu’il a su s’imposer et générer l’enthousiasme chez les fans et les professionnels du cinéma belge qui adorent son ambiance conviviale, inimitable. Son atout : il s’est toujours passionné pour le cinéma belge. Bien avant que celui-ci devienne sexy et tendance grâce aux Magritte et à Cinevox ;-). Respect pour ce glorieux précurseur. Toujours vert !
[Moustier 86, © Festival du film belge de Moutier]
La 24e édition du Festival du Cinéma belge de Moustier aura donc lieu du 6 au 11 mars 201 à la Salle de l’Amical Solvay, Rue du Brûlé n°32 à Jemeppe-sur-Sambre. D’accord, le nom de l’endroit n’est pas très sexy, mais l’équipement son de la salle de projection a été entièrement revu pour un confort accru et le festival entame cette année un inévitable virage vers la projection numérique. Plus d’un tiers des projections, courts et longs confondus, se fera au format « DCP » ou « Digital Cinema Package », utilisé dans les plus grands cinémas du pays. N’oublions pas que la Belgique est un pays pionnier en la matière et que le parc des salles numériques draine aujourd’hui plus de 90% des spectateurs.
[Benoit Poelvoorde et une très très jeune Christelle Cornil – © Festival du film belge de Moutier 2002]
La programmation 2012 compte 10 courts métrages, pour lesquels les réalisateurs seront – comme pour les équipes de longs métrages – invités à rencontrer le public à l’issue de la projection de leur film. Les longs métrages, au nombre de 11, permettront de revoir tous les films belges importants sortis ces 12 derniers mois et de découvrir en avant-première le fort réjouissant Torpédo de Matthieu Donck.
[Bouli Lanners à Moustier en 2000, époque paracommando ;-), avec Benoit Mariage, Lisa Lacroix qui joue dans les Convoyeurs attendent et Philippe Bourgueil © Festival du film belge de Moutier]
L’invité d’honneur de cette édition est Bouli Lanners. Pas d’opportunisme ici : la venue du sympathique Liégeois était planifiée bien avant qu’il ne rafle cinq Magritte du cinéma. Il sera présent à Jemeppe le samedi 10 mars pour présenter son dernier long métrage, Les Géants. Cette projection sera précédée par le documentaire On the road again, le cinéma de Bouli Lanners, réalisé par Benoît Mariage qui sera aussi présent ce jour-là.
Vous trouverez sur le site du festival la liste complète des projections et des invités, mais sachez par exemple que vous pourrez y croiser outre Justine Henin, marraine de l’évènement, l’équipe de Torpedo : Matthieu Donck (réalisateur) et Cédric Constantin ainsi que Éric Larcin et Jean-Marie Barbier (mardi), Pierre Duculot, Christelle Cornil, Marie Kremer et Pierre Nisse (mercredi pour Au Cul du Loup), Thomas Doret, Jean-Pierre et Luc Dardenne (Le Gamin au Vélo, jeudi), Miel Van Hoogenbemt (vendredi pour Fils Unique)
[Claude Leclercq, organisateur, avec Marie Kremer © Festival du film belge de Moutier 2004]
Le festival de Moustier propose aussi une exposition photo consacrée aux Frères Dardenne signée par Marc Bossaerts, Marianne Grimont et Marc Antoine.
À part mardi, pour l’avant-première de Torpedo qui est une soirée caritative, le prix des places est fixé à 5 € par séance. Pas cher. Et pourtant tellement alléchant.
[Photo d’en-tête : Benoit Mariage, Claude Leclercq, organisateur et Ben Poelvoorde à Moutier en 98, © Festival du film belge de Moutier]