Cinevox Le cinéma vu par les belges
Que retenir de 2013?
L’année des formations.
Formation à la politique de groupe : avec qui faire un film? En combien de temps? Avec quel argent, et combien? Rassembler des gens et des moyens autour d’un projet; d’une certaine manière je pense que la mise en scène commence là.
[Photo d’ouverture par Denis Erroyaux au Be Film Festival]
La raison la plus importante pour faire un film est sûrement ce qu’on a à dire du monde, mais si j’ai bien compris quelque chose avec mon 1er long métrage Tokyo Anyway c’est qu’ensuite tout se joue dans le « avec qui » et le « comment ».
Formation au rythme. Beaucoup de temps a été consacré à la post production de Tokyo Anyway. Le film s’est métamorphosé au gré des versions ; une année pour trouver la bonne respiration, le bon souffle, arriver à oublier ce qu’on a tourné et essayer de voir ce qu’on a devant soi.
Formation à la promotion aussi, où je découvre au FIFF que des films produits, subventionnés, avec chaînes de télés à la clé ne sortent pas forcément en salle ; mon petit regard utopiste change de couleur en voyant des producteurs chevronnés en train de batailler pour se faire entendre, pour sortir du lot. Tout comme moi, mais je viens juste d’arriver…
Pour 2014 l’apprentissage continue.
Réussir à faire vivre un film en salle et l’accompagner, chercher le bon rythme dans l’écriture d’un prochain projet, et réussir à vivre de son métier! Ça, je ne pense pas être le premier à le dire sur Cinevox, surtout en ce moment…
Malgré les mesures inquiétantes annoncées par le gouvernement et l’Europe je veux continuer à faire du cinéma en Belgique car nous avons beaucoup de gens de talents et à l’écoute ici, c’est précieux! Je ne me lasse pas de cette ouverture belge si clichée, mais si vraie…
Aussi je tiens à remercier tous les ÉNERGUMÈNES qui m’ont accompagné sur Tokyo Anyway ; let’s continue motherfuckers!!
