2013 : bilan positif pour le cinéma belge

Actif à tous les stades de la vie des films en Fédération Wallonie-Bruxelles, de l’écriture à la diffusion, en passant par la production et la promotion des œuvres, le Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel présentait ce mardi à Bruxelles son traditionnel bilan annuel aux professionnels du secteur.

 

Principal partenaire du cinéma belge francophone, il exposait pour la première fois les résultats de la mise en œuvre en 2013 de l’entièreté des dispositifs d’aides applicables dans le cadre du Décret Cinéma de novembre 2011, comme l’ont rappelé à cette occasion la Ministre de l’Audiovisuel Fadila Laanan et le Secrétaire général de la Fédération Wallonie-Bruxelles Frédéric Delcor.

 

En 2013, la production audiovisuelle belge francophone disposait d’une enveloppe budgétaire de 26,47 millions d’euros dont 59,35% (15,71 millions) apportés par la Fédération Wallonie-Bruxelles et 40,54% (10,76 millions) constitués des apports des éditeurs et distributeurs de service audiovisuels (RTBF, BeTV, Voo, Belgacom…).

 

Si comme nous vous aimez les chiffres, le développement de cet article va vous intéresser.

 

 

27 LONGS MÉTRAGES EN PRODUCTION

 

Dotée d’une enveloppe stable de 10,6 millions d’euros, la Commission de sélection des films a examiné un nombre record de 499 projets et en a soutenu 140, tous créneaux confondus.

 

Deux jours, une nuit – Photo Christine Plenus 

 

Les aides ont porté notamment sur 20 longs métrages de fiction en écriture et 27 longs métrages de fiction en production, parmi lesquels figurent notamment les prochains films, très attendus, des frères Dardenne (Deux jours, une nuit), de Joachim Lafosse (Les chevaliers blancs), d’Abel et Gordon (Lost in Paris) et de Bouli Lanners (Les premiers et les derniers).
Le premier sortira le 21 mai, le deuxième est actuellement en tournage au Maroc. Pour la mise en chantier des deux autres, il faudra attendra respectivement l’été et l’automne.

 

 Fiona Gordon et Dominique Abel (Photo PP/Cinevox)

 

La Fédération a également apporté son soutien financier à 31 courts métrages, 56 documentaires, 4 films expérimentaux (Film Lab) et 1 téléfilm, ainsi qu’à l’écriture d’une série télévisuelle.

 

Impressionnant… et bienvenu dans un contexte hautement concurrentiel où le cinéma belge a de facto du mal à se faire une place au soleil.

 

Cinq projets de fictions et documentaires destinés au web ont par ailleurs fait l’objet d’une aide de 110.000 euros, tandis que les 13 ateliers d’accueil, de production et d’école soutenus par la Fédération (1,28  million d’euros) ont fait aboutir pas moins de 140 films tous formats et tous genres confondus..

 

LE CCA, 1ER PARTENAIRE DES FILMS MAJORITAIRES BELGES

 

Le Centre du Cinéma demeure donc le premier partenaire financier des 19 films majoritaires belges francophones – sur les 44 longs métrages reconnus comme belges en 2013 – son apport représentant 27,28% des parts belges contre 18,93% au tax shelter.

 

On notera également que le Centre du Cinéma a agréé l’an dernier 166 œuvres en tant qu’œuvres européennes susceptibles de bénéficier du système de tax shelter, lequel a permis, en 2013, de lever 79 millions d’euros auprès des investisseurs en Fédération Wallonie-Bruxelles.

 

 

 

RAYONNEMENT DES FILMS ET RENCONTRE DU PUBLIC

 

Toujours soucieux du rayonnement de ses films à l’international et de leur rencontre avec le public belge, le Centre du Cinéma a aussi investi un montant record de 940.000 euros (+19%) dans la promotion de 39 longs métrages et 41 courts et moyen métrage.

 

En 2013, les films belges francophones ont ainsi remporté plus de 135 prix dans des festivals internationaux, dont le César du meilleur film d’animation et une nomination aux Oscars pour Ernest et Célestine. Nous en avions fait un recensement presque exhaustif ICI.

Au total, 22 films d’initiative belge francophone sont sortis dans les salles belges et 11 dans les salles françaises, totalisant 602.703 spectateurs (9.679.784 spectateurs si l’on y ajoute les coproductions minoritaires).

 

Sorti fin 2012, Ernest et Célestine cumule à lui seul 1.075.000 entrées sur la Belgique et la France au terme d’une carrière qui s’est poursuivie tout au long de l’année 2013.

 

Des aides ont par ailleurs été octroyées à 18 festivals, 3 distributeurs, 8 exploitants de salles de cinéma et 2 structures de diffusion numérique pour un montant total de 1,8 million d’euros.

 

UN FONDS AVEC LA RTBF POUR LES SÉRIES BELGES

 

Enfin, 2013 aura vu se concrétiser un partenariat entre la Fédération et la RTBF sous la forme d’un fonds, doté de 2,78 millions d’euros, destiné à soutenir la production de séries télévisuelles belges francophones. Sur la base d’un appel à projets qui a suscité 139 candidatures, 10 projets ont bénéficié d’une aide au développement afin de produire, à terme, 4 séries annuelles de 10 épisodes chacune à destination du public de la RTBF (le dernier bilan de l’opération est à lire ICI)

 

Frédéric Delcor,  Secrétaire général de la Fédération Wallonie-Bruxelles

 

AVEC CINEVOX ET LES MAGRITTE

 

Rappelons aussi que depuis les premiers mois de notre existence, la Fédération Wallonie-Bruxelles soutient l’initiative de Cinevox d’attirer l’attention d’un public le plus large possible sur la production cinématographique belge.
Cela passe bien sûr par les désormais fameuses capsules diffusées dans les salles de cinéma qui sont consacrées aux longs métrages de fiction en projet, en tournage ou sur le point d’arriver dans nos salles.

Mais aussi par le soutien du site internet alimenté tous les jours au plus vite (la preuve 😉 ) et de la page Facebook très achalandée qui permet aux passionnés de ne rien manquer de l’actualité de nos acteurs et réalisateurs ici et à l’étranger.

 

La Fédération soutient aussi les Magritte du cinéma, autre initiative décisive pour donner plus de visibilité au cinéma belge.

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