L’Académie André Delvaux vient d’annoncer la liste des longs métrages éligibles dans les catégories Meilleur Film, Meilleur Premier Film, Meilleur Film Flamand et Meilleur Film Etranger en Coproduction.
Après les courts métrages et les documentaires annoncés il y a quelques semaines, on connait désormais les longs métrages qui seront soumis aux votes de l’Académie André Delvaux pour cette 8e édition des Magritte du Cinéma. Ce sont ainsi 16 films belges francophones, 5 premiers films, 10 films flamands et 30 coproductions qui concourront pour remporter une précieux statuette.
Meilleur Film, des films en tous genres!
La liste des longs métrages éligibles cette année pour le Magritte du Meilleur Film démontre une fois de plus que le cinéma belge francophone est plus divers que jamais, s’aventurant dans des genres parfois aux antipodes les uns des autres, parfois même rarement explorés. On se souvient notamment de Faut pas lui dire, la comédie girly de Solange Cicurel avec les pétillantes Stéphanie Crayencour et Tania Garbarski, à des années lumière du très dense et viril Dode Hoek de Nabil Ben Yadir, du très expérimental Hamsters de Martine Doyen, de l’animation grand public de Bigfoot Junior de Ben Stassen et Jérémie Degruson, ou encore de la poésie burlesque d’Abel & Gordon et Paris Pieds Nus.
Si l’on retrouve quelques habitués, comme Lucas Belvaux, qui sortait cette année Chez Nous, double lauréat du Magritte du Meilleur Scénario en 2013 pour 38 Témoins et en 2015 pour Pas son genre (pour lesquels il était également nominé dans les catégories Meilleur Film et Meilleur Réalisateur), ou Nabil Ben Yadir, qui sortait cette année Dode Hoek, et déjà nominé aux Magritte du Meilleur Film et du Meilleur Réalisateur en 2011 pour Les Barons et en 2015 pour La Marche, aucun des réalisateurs et réalisatrices retenus n’a encore gagné le Magritte ultime du Meilleur Film. Autant dire que les paris sont ouverts!
Meilleur premier film, une compétition serrée
La compétition se resserre par contre pour le Magritte du Meilleur Premier Film, qui ne compte cette année que 5 films. Là aussi, c’est le grand écart niveau genre, c’est peut-être là d’ailleurs le point commun entre les 5 films, leur volonté d’explorer des territoires très personnels ou peu représentés. Les pronostics sont loin d’être évident quand il s’agit de prédire quels films parmi les 5 retenus (Even lovers get the blues, Faut pas lui dire, Je suis resté dans les bois, Sonar, Spit’n’Split) feront partie du trio des nominations.
Meilleur film flamand, poids lourds en jeu
Côté flamand, on retrouve 10 films en lice, parmi lesquels quelques poids lourds du genre (sauf notre respect), et notamment Michaël Roskam pour Le Fidèle, lauréat en 2012 du Magritte du Film Flamand mais aussi de celui du Meilleur Scénario pour Rundskop, ainsi que Fien Troch, déjà primée en 2014 pour Kid, et qui présente cette année Home. Egalement en course, le duo formé par Peter Brosens et Jessica Wooworth, nominé en 2014 pour La Cinquième Saison, et dont on a découvert l’hiver dernier King of the Belgians, ou encore le roi flamand du box-office, Erik Van Looy, qui concourt avec De Premier.
Meilleur Film Etranger en Coproduction, l’embarras du choix
L’année 2017 marque une véritable inflation dans le nombres de coproductions étrangères, avec pas moins de 30 films en lice, un record! Un autre record revient à Nexus Factory, lauréat en 2016 avec La Famille Bélier, qui place 8 coproductions dans la liste, rien que ça. On retrouve bien sûr les stars incontestées de la catégorie, Les Films du Fleuve, la société des frères Dardenne, grande habituée de la catégorie (lauréate du Magritte en 2011 pour Looking for Eric, en 2015 pour L’Exercice de l’Etat, déjà 7 fois nominés), concourt cette année avec 4(!) nouveaux films: un traditionnel Ken Loach (I, Daniel Blake), mais aussi des films roumain, russe et tunisien. On relèvera également quelques films qui ont fait grand bruit en festival (Grave de Julia Ducournau coproduit par Frakas Production ou Félicité d’Alain Gomis coproduit par Need Productions), ou qui ont séduit récemment la critique comme Otez-moi d’un doute de Carine Tardieu, coproduit par uMedia.
Alors, vous pariez sur qui?
Liste des longs métrages éligibles
MAGRITTE DU MEILLEUR FILM
– Bigfoot junior de Jérémie Degruson et Ben Stassen, produit par Ben Stassen (nWave)
– Chez nous de Lucas Belvaux, produit par Patrick Quinet (Artémis Productions)
– Dode hoek de Nabil Ben Yadir, produit par Nabil Ben Yadir (Antilope joyeuse) et Benoît Roland (Wrong Men)
– En amont du fleuve de Marion Hänsel, produit par Marion Hänsel (Man?s Films Productions)
– Even lovers get the blues de Laurent Micheli, produit par Camille Meynard (Grenade), Anton Iffland Stettner et Eva Kuperman (Stenola Productions)
– Faut pas lui dire de Solange Cicurel, produit par Diana Elbaum (Entre Chien et Loup)
– Hamsters de Martine Doyen, produit par Martine Doyen (Spinach Productions asbl)
– Insoumise de Jawad Rhalib, produit par Isabelle Truc (Iota Production)
– Insyriated de Philippe Van Leeuw, produit par Guillaume Malandrin (Altitude 100 Production)
– Je suis resté dans les bois de Michaël Bier, Erika Sainte et Vincent Solheid, produit par Marie Besson et Samuel Tilman (Eklektik Productions)
– Mon Ange de Harry Cleven, produit par Jaco Van Dormael (Terra Incognita Films) et Olivier Rausin (Climax Films)
– Noces de Stephan Streker, produit par Michaël Goldberg et Boris Van Gils (Daylight Films)
– Paris pieds nus de Dominique Abel et Fiona Gordon, produit par Dominique Abel et Fiona Gordon (Courage Mon Amour Films)
– Sonar de Jean-Philippe Martin, produit par Anthony Rey (Hélicotronc)
– Spit’n’Split de Jérôme Vandewattyne, produit par Christele Agnello et Julien Henry (La Film Fabrique)
– Une réalité par seconde de Karim Ouelhaj, produit par Karim Ouelhaj (Okayss Prod)
MAGRITTE DU MEILLEUR PREMIER FILM
– Even lovers get the blues, de Laurent Micheli produit par Camille Meynard (Grenade), Anton Iffland Stettner et Eva Kuperman (Stenola Productions)
– Faut pas lui dire de Solange Cicurel, produit par Diana Elbaum (Entre Chien et Loup)
– Je suis resté dans les bois de Michaël Bier, Erika Sainte et Vincent Solheid, produit par Marie Besson et Samuel Tilman (Eklektik Productions)
– Sonar de Jean-Philippe Martin, produit par Julie Esparbes et Anthony Rey (Hélicotronc)
– Spit’n’Split de Jérôme Vandewattyne, produit par Christele Agnello et Julien Henry (La Film Fabrique)
MAGRITTE DU MEILLEUR FILM FLAMAND
– Allemaal familie de Dries Vos, produit par Yoshi Aesaert (Marmelade)
– Cargo de Gilles Coulier, produit par Gilles Coulier, Gilles De Schryver et Wouter Sap (De Wereldvrede)
– De premier d’Erik Van Looy, produit par Hilde De Laere (FBO)
– Home de Fien Troch, produit par Antonino Lombardo (Prime Time)
– King of the Belgians de Peter Brosens et Jessica Woodworth, produit par Peter Brosens et Jessica Woodworth (Bo Films)
– La langue de ma mère/ Sprakeloos de Hilde Van Mieghem, produit par Bo De Group et Frank Van Passel (Caviar)
– Le ciel flamand de Peter Monsaert, produit par Annemie Degryse, Jan Decleir, Alexander Vandeputte (Lunanime)
– Le fidèle de Michaël R. Roskam, produit par Bart Van Langendonck (Savage Films)
– Le passé devant nous de Nathalie Teirlinck, produit par Bart Van Langendonck (Savage Film)
– Souvenir de Bavo Defurne, produit par Yves Verbraecken (Bonjour Pictures)
MAGRITTE DU MEILLEUR FILM ÉTRANGER EN COPRODUCTION
– 7 jours pas plus de Héctor Cabello Reyes, coproduit par Adrian Politkowski, Bastien Sirodot et Gilles Waterkeyn (uMedia)
– A bras ouverts de Philippe de Chauveron, coproduit par Serge De Poucques et Sylvain Goldberg (Nexus Factory)
– Baby phone d’Olivier Casas, coproduit par Serge De Poucques et Sylvain Goldberg (Nexus Factory)
– Baccalauréat de Cristian Mungiu, coproduit par Luc et Jean-Pierre Dardenne et Delphine Tomson (Les Films du Fleuve)
– Beyond the mountains and hills de Eran Kolirin, coproduit par Sébastien Delloye et Diana Elbaum (Entre Chien et Loup)
– Boule & Bill 2 de Pascal Bourdiaux, coproduit par Serge De Poucques et Sylvain Goldberg (Nexus Factory)
– Comment j’ai rencontré mon père de Maxime Motte, coproduit par Serge De Poucques et Sylvain Goldberg (Nexus Factory)
– Faute d’amour d’Andreï Zviaguintsev, coproduit par Jean-Pierre et Luc Dardenne et Delphine Tomson (Les Films du Fleuve)
– Félicité d’Alain Gomis, coproduit par Anne-Laure Guégan et Géraldine Sprimont (Need Productions)
– Go home de Jihane Chouaib, coproduit par Marie Besson (Eklektik)
– Grand froid de Gérard Pautonnier, coproduit par Gaëtan David (La Compagnie cinématographique)
– Grave de Julia Ducournau, coproduit par Jean-Yves Roubin (Frakas Productions)
– Hedi de Mohamed Ben Attia, coproduit par Luc et Jean-Pierre Dardenne et Delphine Tomson (Les Films du Fleuve)
– I, Daniel Blake de Ken Loach, coproduit par Jean-Pierre et Luc Dardenne (Les Films du Fleuve)
– L’un dans l’autre de Bruno Chiche, coproduit par Serge De Poucques et Sylvain Goldberg (Nexus Factory)
– La colle d’Alexandre Castagnetti, coproduit par Serge De Poucques et Sylvain Goldberg (Nexus Factory)
– La confession de Nicolas Boukhrief, coproduit par Geneviève Lemal (Scope Pictures)
– La folle histoire de Max et Léon de Jonathan Barré, coproduit par Serge De Poucques et Sylvain Goldberg (Nexus Factory)
– La mécanique de l’ombre de Thomas Kruithof, coproduit par Geneviève Lemal (Scope Pictures)
– Le coeur en braille de Michel Boujenah, coproduit par Serge De Poucques et Sylvain Goldberg (Nexus Factory)
– Le jeune Karl Marx de Raoul Peck, coproduit par Patrick Quinet (Artémis Productions)
– Le petit Spirou de Nicolas Bary, coproduit par Léon Pérahia (Belvision)
– Le secret de la chambre noire de Kiyoshi Kurosawa, coproduit par Jean-Yves Roubin (Frakas)
– Maman a tort de Marc Fitoussi, coproduit par Jacques-Henri et Olivier Bronckart (Versus production)
– Otez-moi d’un doute de Carine Tardieu, coproduit par Martin Metz et Gilles Waterkeyn (Umedia)
– Pilgrimage de Brendan Muldowney, coproduit par Benoit Roland (Wrong Men)
– Tamara d’Alexandre Castagnetti, coproduit par Serge De Poucques et Sylvain Goldberg (Nexus Factory)
– Timgad de Fabrice Benchaouche, coproduit par Annabella Nezri (Kwassa Films)
– Un profil pour deux de Stéphane Robelin, coproduit par Gaëtan David (La Compagnie cinématographique)
– Une vie de Stéphane Brizé, coproduit par Jacques-Henri et Olivier Bronckart (Versus production)